La cote de popularité de la France

Publié le 11 décembre 2007 par Nicolas J
Reprenons-nous ! Comme je le disais dans mon précédent billet – raté – la cote de popularité de Nicolas Sarkozy remonte. Celle de François Fillon aussi, mais c’est juste pour faire plaisir aux Sarthois. Il faut dire qu’être vigilant, ça a des effets secondaires : ça lasse. Toujours la même chose. Nicolas Sarkozy fait de la communication sur un sujet, dit n’importe quoi, les journalistes applaudissent… quitte a rajouter une dose dans le mensonge quand il y a besoin.
C’était le cas hier ou avant-hier avec les propos de Ségolène Royal déformés par toute la presse : « Pensez-vous qu’on puisse gagner une élection présidentielle sans s’appuyer sur un grand parti ? » était à peu près la question posée par le journaliste. Selon la dépêche Reuters (je crois), la réponse était « Je pense que oui ». Beaucoup de journaux ont repris alors que ce n’était pas du tout ce qu’elle disait ! Très peu de journaux ont présenté leurs excuses…
Le métier de journaliste en France est un peu bizarre. Soit on se couche… soit on fait son boulot correctement et on se retrouve en cabane ! La Fédération Européenne des Journalistes fait d’ailleurs part de ses craintes.

Je disais que mon précédent billet était raté. C’est dans la voiture que je m’en suis rendu compte : il manque la conclusion. La France actuelle ne me plait pas. Je suis en un peu comme en 1995 (je crois) quand Jacques Chirac avait relancé les essais nucléaires : ce n’est pas l’image de la France que j’aurais voulu répandre. La France a connu après une belle période ! Rappelez-vous cette équipe de foot black-blanc-beur qui nous remportait une majestueuse Coupe du Monde ! Rappelez-vous surtout la grandiose position de Jacques Chirac sur la guerre en Irak.
Je mélange le foot et la politique me direz-vous ? Pas de tout ! C’est une question d’état d’esprit général, le truc qui fait qu’on a le moral en partant au boulot le matin…
A la fin du siècle dernier (j’écris ça pour les manuels d’histoire), la France connaissait une période de prospérité économique et de progrès social comme on avait oublié. J’ai pu avoir 10 jours de RTT… me permettant de prendre une semaine de plus l’été et tous les ponts en mai !
Maintenant c’est le contraire : on entre dans une phase de régression, savamment orchestrée par la droite depuis 2002. On nous fait croire qu’au nom des 35 heures la France est dans la misère alors que tous les observateurs économiques intelligents savent bien qu’en France on travaille autant qu’ailleurs et que le productivité horaire est supérieure, que le coût du travail en France est inférieur à celui de l’Allemagne, très gros exportateur… On nous ment, sans cesse, depuis 2002.
On se fait engueuler par la Commission Européenne pour notre déficit excessif, on fait croire qu’on vend des trucs à la Lybie (ce qui est faut, les 10 milliards ne sont qu’une annonce, le seul truc signé est la vente d’Airbus… qui avait été négociée lors du salon du budget) en recevant son dictateur de chef, celui qu’il y a vingt ans faisait péter des avions (c’est pour ça qu’il en achète d’autres maintenant ?), celui chez qui il fallait aller, il y a six mois, pour libérer des infirmières emprisonnées injustement…
La réalpolitique, qu’ils appellent ça ! Un mot à la mode… C’est quoi ? La destruction de l’image de la France dans le monde ? Une politique du n’importe quoi : on reçoit les tyrans étrangers le jour de l’anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme mais on ne respecte pas nos engagements Européens.
Pendant ce temps-là, Nicolas Sarkozy promet aux braves gens que leurs patrons leur verseraient une prime exceptionnelle de 1000 euros prochainement. Sa cote de popularité remonte.
Qu’est-ce que je fais dans ce bordel ?