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La dernière histoire belge

Publié le 16 juin 2010 par Lommedesweppes
Vous la connaissez tous, elle date de dimanche dernier, où tous les citoyens belges étaient appelés aux urnes pour désigner leurs députés. Le résultat fut décoiffant pour le roi des Belges ou plutôt, il risque d'y perdre un jour son trône. Ces élections n'ont d'une part pas permis de désigner de nouvelle majorité de gouvernement stable, d'autre part marqué un net repli identitaire, notamment traduit par la forte poussée des autonomistes flamands.
S'agit-il simplement d'un repli identitaire, visant à créer une nouvelle nation, alors que paradoxalement Bruxelles, la capitale, est le siège des institutions européennes, qui justement font fi des barrières des langues pour rassembler autour de valeurs communes ?
Ou s'agit-il d'autre chose ? Une perte de repères des populations dans la société d'aujourd'hui par exemple ? Je ne remets pas en cause le suffrage universel. Je ne remets pas en cause non plus les systèmes de proportionnelle non plus. Je suis, comme les dirigeants de la période révolutionnaire française, pour l'expression de la pluralité des voix. La décision de François Mitterrand d'instaurer la proportionnelle à un tour pour 1986 fut selon un acte de courage politique, respectueux des Français. C'est vrai que cela peut rendre la situation inconfortable parfois. Pourtant, quel que soit le type de scrutin choisi, le résultat est le même, en Allemagne, en Grande-Bretagne ou depuis en Belgique. Le monde est en crise, et la crise, elle est mondiale. Chacun cherche des solutions dans son coin et les présente ensuite au suffrage des électeurs. Et si la dispersion des votes montre une chose, c'est que pour les gens il n'y a plus de grande ligne directrice unique. Certains vocifèrent contre ce qu'ils appellent "la pensée unique" mais n'ont pas de vision d'avenir à proposer, que ce soit à droite comme à gauche. De ce côté, le débat politique est complètement mort. "No Future" disaient les adolescents des années 80. "Dieu est mort", écrivait Nieztsche un siècle plus tôt. Sur Facebook, on boit pour oublier : "Il vaut mieux être saoul que con, ça dure moins longtemps". Le slogan est très populaire.
Il est donc urgent de réinventer un projet , de le faire connaître, même si c'est difficile dans une société qui ne veut plus s'investir dans son avenir.
bon courage aux amateurs qui essaieront.

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