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[Critique Blu-Ray ] Les sept mercenaires

Par Gicquel

[Critique Blu-Ray ] Les sept mercenaires

« Les sept mercenaires » de John Sturges ( Pathé )

Sortie cinéma, 01 février 1961
En dvd  depuis le : 17 juin 2003
En blu-ray le : 16 juin 2010

Le film
2.5 out of 5 stars
Les bonus
3 out of 5 stars

La justice, la tolérance, l’honneur … juste pour commencer. Dès les dix premières minutes , ce film monumental a déjà posé les codes de bonne conduite. Puis ceux du genre, le western, où le regard sombre du vengeur croise la fourbe désinvolture du brigand. Après quoi il faudra bien s’entretuer.

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Ce que ne manque pas de présenter John Sturges, qui en adaptant très librement le film de Akira Kurosawa , « Les sept samouraïs » réalisé six ans plus tôt , laisse son imagination vagabonder dans le  récit aventureux , plus que le  drame social dépeint par le réalisateur japonais.

Ce qui fait de la version américaine, un film épique et sans âge, posé dans un petit village mexicain frontalier.Les paysans y subissent annuellement les razzias de bandits menés par le pilleur Calvera, Eli Wallach,  qui dans les bonus se souvient avec joie de ce film.

Ils font alors appel à un baroudeur taciturne et excellent tireur, qui pour 20 dollars seulement va défendre le village avec  six autres  mercenaires, chacun motivé par des raisons personnelles et un sens de l’honneur propre… Car habituellement 20 dollars c’est ce qu’ils touchent en une journée.

John Sturges fait donc ici un film de personnages, délaissant les grands espaces coutumiers des westerns pour quelques galopades sans grand intérêt. Non ce qui le passionne ce sont les hommes, Yul Brynner en tête, vedette incontestée du septet, que l’on retrouve longuement dans les bonus à travers des interviews d’époque, et des témoignages dont celui de son épouse. Steve McQueen ,tout à côté, n’est pas encore le vengeur solitaire et célèbre de la série TV à grand succès  «  Au nom de la loi », mais son jeu est déjà tout à fait dans la lignée du cow-boy solitaire, invulnérable.

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Il faut citer aussi Charles Bronson, qui débutait quasiment sur grand écran, avant de devenir cette figure du cinéma emblématique, le regard toujours énigmatique, plissé, très plissé. Entre westerns (rôle mémorable de l’homme à l’harmonica dans Il était une fois dans l’Ouest) et films de guerre (Les 12 salopards, La Bataille des Ardennes La Grande évasion ), il a fait un joli chemin.

A l’image de ce film dont le succès fut tel que de nombreuses suites lui succédèrent, avec toujours des réalisateurs différents.Un succès qui aujourd’hui peut surprendre, car une relecture laisse transparaître les failles du système qui ne voulait que divertir, sans trop s’appesantir sur les ressorts humains. Une fois les caractères grossièrement dessinés, on leur demande de jouer une belle histoire. Ils le font très bien, la mise en scène est agréable, l’aventure palpitante (les quelques rebondissements ont fière allure)… et puis une histoire racontée par l’un des baroudeurs est aujourd’hui devenue une réplique culte du film de Mathieu Kassovitz « La Haine ». Alors que demande le peuple ?  Jusque là, tout va bien !

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Yul Brunner

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Eli Wallach

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Steeve MCQueen

LES SUPPLEMENTS :

Making of (47 minutes )

Il s’agit plus exactement de l’histoire du film à travers des interviews de professionnels, (John Carpenter…) , des comédiens ( James Coburn , Eli Wallach ), de Robert Releya, l’assistant réalisateur ,de témoignages d’époque ( Mr et Mme Brunner, Mme Mc Queen.. ) et de documents . On voit souvent Yul Brunner un appareil photo à la main, tandis qu’entre deux prises, Robert Vaughn préférait semble-t-il jouer au golf.

Ce documentaire évoque aussi le précédent western de Sturges le fabuleux « Règlements de comptes à O.K. Corral »  tourné en 1957, alors que l’année suivante Anthony Mann signait « L’Homme de l’Ouest » , de  Anhony Mann.

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Un héros pour les enfants, thème très présent chez Kurosawa

Des parallèles avec l’original de Kurosawa sont bien évidemment rappelés , un maître  satisfait du remake : il enverra  une épée de cérémonie à John Sturges en signe de respect.Il est enfin question de Bernstein et de sa musique, un sujet auquel un chapitre est entièrement consacré.

«  Bernstein  retour sur un compositeur de génie » avec Jon Burlingame, historien de la musique de film ( 15 mn )

Les images perdues.

Une occasion de découvrir d’immenses galeries où sont entreposées les archives : des caisses et des caisses contenant documents, scripts, scénarios et photos. Dont celles du film : tournage, poses,  coulisses où entre deux scènes on tape le carton.

Galerie de photos et d’affiches


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