C’est fait le gouvernement vient enfin d’annoncer son projet de réforme pour les retraites, le fameux « travailler plus pour gagner moins ». Les français sont appelés à la responsabilité parce qu’ils vivent plus longtemps et que les caisses sont vides plus rapidement que prévues à cause de la crise. Crise dont les responsables aujourd’hui recommencent à tirer des profits et qui ne seront guère mis à contribution pour remplir les caisses ! Le symbole mitterrandien de la retraite à 60 ans vient de tomber. Nous devrons travailler au moins jusqu’à 62 ans en 2018 et cotiser 41.5 ans en 2020.
Parmi les autres mesures, les fonctionnaires seront mis à contribution avec un relèvement de leurs cotisations vieillesses de près de 3 % sur 10 ans mais sans perte de pouvoir d’achat, sic !
Quand la pénibilité du travail est avérée, l’âge légal de départ sera maintenu à 60 ans. Cela concerne les salariés en situation « d’usure professionnelle » et ayant une incapacité physique « constatée » supérieure ou égale à 20%. Pas de liste officielle, les travailleurs devront prouver eux mêmes que leur travail est pénible !
Autre mesure: la création d’un prélèvement de 1% sur la tranche la plus élevée de l’impôt sur le revenu.
Le prélèvement forfaitaire obligatoire sur les revenus du capital pourrait lui être relevé d’un point. Le gouvernement entend relever les taxes sur le capital, notamment sur les plus-values mobilières et immobilières, les dividendes et intérêts.
Le Fonds de Réserve pour les Retraites sera par ailleurs sollicité pour financer intégralement le déficit du régime général d’ici 2018. Le FRR, doté de 34,5 milliards d’euros d’actifs, est censé couvrir à partir de 2020 une partie des besoins de financement des régimes de retraite du secteur privé. « En ce qui concerne le financement des déficits accumulés jusqu’au retour du régime à l’équilibre, en 2018, ils seront repris au fur et à mesure par la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), qui pourra compter sur les ressources du Fonds de réserve », a déclaré le ministre du Travail. « Je ne serai pas de ceux qui racontent aux Français que le FRR est une solution pour dans 20 ans, et qu’y toucher maintenant serait criminel », avant de conclure par un :
« le projet est encore ouvert à la discussion et mon bureau est grand ouvert »
Quel humour ce Woerth, à se plier en 2 !
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