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Notre Ministre de l'Écologie s'est opposé à la division de l'Europe sur les OGM proposée par la Commission Européenne.
Le Président de la Commission Européenne, José-Manuel Barroso, ne désarme pas sur les OGM.
Lire :" Barroso, en bonne voie pour imposer les OGM à toute l'Europe ! "
Lors du Conseil européen de l'Environnement qui s'est tenu le 11 juin au Luxembourg, la Commission a tenté de faire passer une nouvelle idée qui " consisterait à accorder aux Etats membres la possibilité d'interdire sur leurs territoires les cultures d'OGM à condition de faciliter les autorisations de mise en culture au niveau communautaire ".
Jean Louis Borloo s'est fâché tout cru et s'est fermement opposé à cette proposition.
Plutôt que de compliquer la situation et créer la division entre les Etats de la Communauté Européenne, il demande tout simplement que l'avis émis lors du Conseil européen des Ministres de l'environnement de décembre 2008, à savoir le renforcement et l'harmonisation des méthodes d'évaluation des risques des OGM en Europe avant toute prise de décision, soit appliqué. Car cette évaluation des risques est controversée.
"Les Vingt-Sept se sont mis d'accord à l'unanimité sur ce sujet. Or la Commission n'a rien fait depuis 2008, elle a même autorisé la culture de la pomme de terre modifiée Amflora. Nous considérons que, en l'état actuel, le système n'est pas suffisamment rassurant" a-t-il déclaré à l'AFP.
France Nature Environnement (FNE) précise avoir dénoncé à plusieurs reprises les carences de la procédure d'évaluation des risques des OGM menée par l'Agence européenne de sécurité alimentaire (Aesa). Elle estime en effet que tous les avis favorables rendus jusque-là en faveur des OGM par la Commission " devraient être invalidés, à la fois pour des raisons scientifiques et politiques ".
Selon elle : " La procédure d'évaluation des OGM devrait intégrer, outre les risques écologiques et toxicologiques de ces plantes à pesticides, leurs impacts socio-économiques, avec des moyens techniques et budgétaires pour mener des contre-expertises pluridisciplinaires, transparentes et indépendantes ".
La Confédération paysanne dénonce de son côté, " le piège grossier de la Commission européenne " et est convaincue que si la mesure proposée était adoptée " aucun pays ne pourrait empêcher pendant longtemps à ses agriculteurs de cultiver des semences génétiquement modifiées librement commercialisées, alors même que leurs concurrents des pays voisins pourraient les cultiver sans restriction ".
Jean-Louis Borloo a été soutenu par une dizaine de partenaires dont l'Espagne qui assure actuellement la Présidence de l'UE.
"Tout renforcement est le bienvenu. Il faut améliorer le processus et le faire rapidement", a déclaré Elena Espinoza, Ministre de l'environnement et de l'agriculture.
Grâce à Jean-louis Borloo la Commission Européenne va donc devoir revoir sa copie. Celle-ci doit être présentée le 13 juillet 2010.
H de M
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