Quel est le positionnement des femmes dans la vie d’aujourd’hui ?

Question hautement philosophique… Où en sommes nous par rapport à avant ? Avons-nous évolué ? Les femmes qui ont brûlé leurs soutiens-gorge avant nous, nous ont-elles aidé ? Les choses ont-elles changé ?

La réponse est difficile et vaste, d’ailleurs je pense que chaque femme peut apporter sa réponse.

Personnellement, je suis une femme épanouie. L’épanouissement est quelque chose qui nous appartient à chacune et, au même titre que le plaisir, nous avons des manières différentes de nous considérer épanouie.

Pour moi, l’épanouissement passe par le bonheur. Le bonheur passe par le vie à deux. Une vie faite d’amour, de disputes, de réconciliations, de tâches ménagères (oui, ma vie n’est pas qu’un compte de fée…). Le bonheur, c’est aussi voir notre petit garçon grandir, de l’écouter nous appeler papa et maman ou de répéter chaque mot que nous disons, même parfois les plus gros (c’est un vrai perroquet…).

La journée, nous travaillons, le soir, les tâches sont répétitives, le train train comme on dit : « Qu’est qu’on mange ? Ce que tu veux… J’ai pas d’idée… Tu m’emme@> »3# » Et puis on ne mange pas puisqu’on se réconcilie sous la couette (les disputes ça a du bon pour les réconciliations et le régime…)

Bon, mais je ne me plains pas, ma moitié est un homme tendre, très tolérant et ouvert. il est aussi capable de s’occuper de la maison seul, faire les courses, le ménage et en dehors des chemises, il manie la centrale vapeur comme personne. Au-delà de tout, c’est un père attentif et un amant passionné.

Quand je lui ai annoncé que je voulais créer ma boutique coquine (assez brutalement), il a été très surpris mais m’a soutenu.

C’est un homme juste et droit (j’allais ajouter que j’ai de la chance, mais en fait comme moi aussi, je suis géniale, on s’est bien trouvé …)

Les contraintes sont donc bien réparties dans le ménage et nous sommes complémentaires.

Seulement pas pour tout le monde…

Dans notre entourage et dans la société en général, les tâches ménagères sont normées. La femme s’occupe de l’intérieur et le mari va tondre la pelouse au lieu de la brouter par exemple.

Mais faut’il que cela reste comme ça parce que nous avons été éduqué comme ça ? Les valeurs qui nous entourent sont-elles les bonnes valeurs ? On ne divorce pas, ça ne se fait pas, on ne se ronge pas les ongles, ce n’est pas joli pour une femme. Vendre des sextoys, mais c’est immoral ! Conduire la voiture de nuit au-delà de 40 km, elle n’y arrivera pas… La sodomie, mon dieu, jamais. T’imagines, c’est son mari qui fait à manger…

Ces exemples ne sont qu’un tout petit panel et je suis sûre que vous avez déjà entendu une ou plusieurs de ces phrases. La plupart du temps, pour ne pas dire toujours, ces idées sont véhiculées par les femmes elles mêmes. Sommes nous entrain de nous tirer une balle dans le pied ?

Je crois profondément que si les gens étaient plus tolérants, les choses iraient mieux et que les deux sexes seraient égaux. Je ne veux pas prôner les valeurs d’un féminisme extrême qui ne me correspond pas. Je pense simplement que nous pouvons vivre dans un monde plus égalitaire.

Et pour cela, je suis convaincue qu’il faudra passer par le fait que les femmes soient plus ouvertes et ne trouvent pas normal de se taper tous les jours la vaisselle et le repassage (c’est bientôt la fête des pères, pensez à offrir une centrale vapeur…).

Je vous renvoie également sur l’article de Gaëlle-Marie Zimmermann sur un autre (très bon) sujet qui démontre comme nous [les femmes] aimons nous auto-flageller.