Découvrez à présent le reportage de Chandleyr (buzzmygeek.com) pour vivre des émotions exceptionnelles sur le tournage de Largo Winch II.
Lorsqu’on m’a proposé de participer à un tournage de film, je n’ai pas eu à réfléchir trop longtemps : la réponse était oui.
Alors quand j’ai su que mon voyage allait se faire sur le tournage de Largo Winch II en Belgique je n’ai eu aucune hésitation. Je pars vers Bruxelles avec la phrase d’un grand prophète en tête : « Voir Carsid
et mourir ». Oui, car tant que vous n’avez pas vu Carsid, autant dire que vous n’avez rien vu. Pour faire simple, ce lieu c’est un peu comme un gigantesque Tchernobyl au milieu de la Belgique.
Donc pour ceux qui ne le savent pas Carsid est une gigantesque zone minière à quelques kilomètres en banlieue de Bruxelles. Un conseil, quand vous allez dans ce genre d’endroit, évitez les baskets blanches et les petites fringues de parisien en goguette. Ou alors, apprenez à lire correctement les messages que l’on vous donne avant le départ. Mais, vu que je suis du genre tête en l’air, me voilà avec mon look de petit bobo en vadrouille entre des montagnes de charbon. Le pire était sans doute les voitures qui répétaient des courses poursuites et qui déplaçaient à chaque fois des nuages de charbon…
J’aperçois rapidement Jérôme Salle passant sur le tournage qui se dirigeait vers la salle de montage pour vérifier les rushs. L’ensemble de la séquence promet juste d’être dantesque. A peine le temps de souffler que l’assistante de production rameute la troupe : il est temps de se rendre directement sur le tournage. Nous prenons une petite camionnette pour faire le trajet. Le paysage est apocalyptique et impressionnant. Sur le tournage, l’équipe répète une scène de poursuite en voiture.
Les cascadeurs sont au taquet, rien n’est laissé au hasard. Pour le fan de cinéma que je suis, c’est incroyable de se retrouver dans une situation comme celle-ci. Nous étions tout simplement en plein feu de l’action. Cette expérience permet de se rendre compte de la patience incroyable de l’équipe face aux conditions de tournage.
Quelques heures plus tard et après une visite sur le plateau en privé avec le directeur de production, c’est le moment de rencontrer Tomer Sisley. Pendant plus d’un quart d’heure, il nous a expliqué avec passion la façon dont allaient se mettre en place les cascades que nous allions voir dans l’après midi. Abordable et fendard, sa rencontre, bien que courte, reste un très bon souvenir.
Quelques heures plus tard, nous voilà de nouveau à Carsid pour voir l’une des scènes d’action dont Tomer Sisley nous parlait auparavant. Cette fois-ci, il est bien au volant de la voiture (enfin presque… par le biais d’une voiture truquée avec un pilote sur le toit, il fait semblant de conduire…). Il est le seul à ne pas porter de casque de protection, pas très rassurant sachant que le réalisateur, le cadreur et le conducteur ont eux de nombreuses protections. La cascade consiste en une poursuite qui se clôture par une voiture s’empalant « plutôt méchamment » dans un poteau. C’est la première fois que je voyais un accident en direct. Mine de rien, c’est assez impressionnant. Encore plus lorsqu’on voit les images prises par le photographe du plateau qui donnent un avant goût de ce qui va passer sur l’écran.
Ce fut aussi l’occasion de se rendre compte de l’impressionnant travail de préparation pour ce genre de séquences. La prise a dû durer une vingtaine de secondes pour une très longue préparation. A la place de Tomer Sisley, j’aurais frôlé l’anévrisme.
A 17h, il est temps de partir, une douille de fusils mitrailleurs en poche en guise de souvenir, me voilà repartant vers Paris. J’attends donc avec impatience de voir les versions définitives des images découvertes lors de cette journée de tournage pour le moins impressionnante.
Largo Winch II
Au cinéma le 16 Février 2011.
© Pan-Européenne