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De Gaulle et moi

Publié le 16 juin 2010 par Cetaitdemainorg

Le 9 novembre 1970, le directeur du collège d'Aigre où j'étais en troisième, entra dans le réfectoire et lança de sa voix puissante :

" Boudou, ton idole est morte !"

Il parlait du général de Gaulle qui était au propre comme au figuré mon père de substitution puisque j'étais de l'Assistance publique donc pupille de la nation.Eh oui ! Le général me fascinait sur l'écran noir et blanc des années soixante. Sa grande taille, son verbe haut et rocailleux, ses deux étoiles portées à son képi, sans compter la mémoire de la guerre ; la légende s'écrivait dans ma tête comme une chevauchée. De Gaulle et Condé, pour moi c'était pareil. Surtout si l'intrépide Athos se joignait à l'équipage.

Aujourd'hui, je garde toujours une tendresse pour le général de Gaulle. Comme tous les hommes d'Etat entrés dans l'Histoire, il a trempé dans des coups de basse politique et je n'oublie pas le massacre de Sétif en 1945.

Mais quelle dignité ! quel courage ! Et le général aimait la littérature, écrivait lui-même des pages que Chateaubriand eût applaudies. 

Mon Dieu, mon Dieu, père, pourquoi avez-vous abandonné votre peuple aujourd'hui piétiné ? Votre appel du 18 juin 1940 n'a guère été entendu. Ecrivez-nous en un autre, pour que nous puissions nous remettre debout !

Je vous remercie mon général.


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