Ce 15 juin 2010 se tenait à Paris la grande manifestation FORCE OUVRIERE. Manifestants contre la réforme des retraites c'est 70 000 personnes militantes et solidaires que Jean Claude Mailly a rassemblé derrière lui.
70 000 personnes ? Oui selon le syndicat, 40 000 selon BFM, probablement 25 000 selon la police, la CGT et la CFDT et, sans aucun doute, 2 personnes selon sarko. (bouh)
Pourtant, et même si je ne les ai pas compter ces manifestants, le compte me parait être juste ou en tout cas au plus proche...Car selon les comptes des différentes Unités Départementales on arrive à plus de 60 000 personnes...si on ajoute ceux qui se greffent à la manif, les autres syndicats solidaires (bien que trop rares) et les sympathisants qui ont suivis le cortège....
Bref, FORCE OUVRIERE s'est déplacée en masse et ce depuis toute la France. Il y avait même une délégation Belge, solidaire du mouvement, solidaire de la lutte contre les réformes des retraites... (et aussi et surtout solidaires parce que les prochains à en prendre plein la gueule sur leur système politique et économique et ben c'est bien eux...amis et camarades Belges, je vous souhaite bon courage)
Bref, ce soir c'est sarko qui annonce la détermination de son gouvernement à bouder les revendications des syndicats. Ceci dit c'est pas compliqué la CFDT va signer l'accord et la CGT suivra par lacheté et surtout pour ne pas laisser d'emprise à FO sur l'intersyndicale.
Il est évident que cette petite gueguerre entre syndicat ravi sarko qui se tape la bite sur son lavabo chaque matin (mais debout sur un tabouret sinon il ne cognerait que la colonne).
Une chose reste évidente, la république tourne le dos à la voix du peuple...
Même si, comme on le sait pratiquement tous, tout ceci ne servira probablement à rien puisque tout fonctionne selon la volonté du prince... Comme on le sait, la retraite c'est pas pour demain, ni pour après demain d'ailleurs. On est dans la merde.
Bref, ce ne fut pas le fiasco pour FO, contrairement à ce qui a été annoncé dans les médias, mais belle et bien une franche réussite de mobilisation, de courage, de solidarité et de volonté de montrer que nous ne voulons plus être les vaches à lait du gouvernement.
Et je sais ce que je dis puisque j'y étais !
Au moins, un jour, quand mes enfants me demanderont ce qu'était la retraite, un jour quand mes gosses me demanderont pourquoi cette retraite n'existe plus et bien je n'aurais pas à rougir de ma réponse qui sera probablement celle-ci :
"Nous n'avons pas réussi à sauver notre régime de retraite, nous n'avons pas réussi à vous assurer autre chose que la précarité, mais au moins je fais parti de ceux qui se sont battus et qui ont lutté, je ne fais pas parti de ces moutons à l'échine courbée j'ai milité pour vous sans aucune demande de reconnaissance mais juste dans un soucis d'égalité et de justice sociale."
Je n'ai pas honte de ce que je fais, j'assume et revendique mes choix, n'en déplaise, je peux encore me regarder dans un miroir, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
Je ne pointe pas du doigt ceux qui n'ont pas participé à ce mouvement, ni les causes pour lesquelles ils ne l'ont pas fait, je ne pointe pas du doigt les autres membres des autres organisations syndicales, je ne prêche pas pour l'eglise force ouvrière...
Juste j'accuse les tires au flancs, les je-m'en-foutistes, les pollueurs d'esprits par leurs mensonges syndicaux, ceux qui ont la grosse tête mais pleine de vide, ceux qui sabotent le travail des organisations syndicales adverses juste pour servir leurs intêrets à eux seuls, j'accuse les faux militants, les je-sers-à-rien-dans-mon-syndicat et tous ces membres gangrénés qui donnent à manger leur pain blanc à un gouvernement d'ogres...
Fin de mon énervement syndical !
Je vous invite à venir lire sur ce lien le discours de Jean Claude Mailly