Remake du film homonyme de Georges Romero, spécialiste de l’horreur et de la métaphore politique, The Crazies perd en perspective sociale et regard sur le monde ce qu’il gagne en efficacité filmique. Car si le film ne dit plus grand-chose (à l’époque c’était surtout une critique latente de la guerre au Viêtnam), il gagne en beauté visuelle, Eisner prenant un soin (et un pied) extrême à filmer la nature et ses douceurs (les champs, l’herbe, le vent qui les caresse). Un film de genre poétique ? Why not ?! Surtout que côté intrigue, à part l’idée ludique de départ d’une démence meurtrière contagieuse, le cinéaste ne cherche pas à aller en profondeur, ni à s’amuser des variations autour de la notion de folie. Il n’y a strictement rien d’autre que la base archi connue d’avance d’un survival en tant d’épidémie, où médecin et flic- main dans la main- courent à leur perte. Reste alors le plaisir immédiat d’un thriller bien senti, cruel (ah ! la séquence de la fourche !), violent, et filmé avec une délicatesse peu commune au genre. Entre plaisir des yeux et rires coupables, on suit alors les sentiers balisés de The Crazies sans déplaisir, pour la plupart du temps séduits par une imagerie et un message écolos sous jacents. L’époque a changé. La politique aussi, semble-t-il.
Remake du film homonyme de Georges Romero, spécialiste de l’horreur et de la métaphore politique, The Crazies perd en perspective sociale et regard sur le monde ce qu’il gagne en efficacité filmique. Car si le film ne dit plus grand-chose (à l’époque c’était surtout une critique latente de la guerre au Viêtnam), il gagne en beauté visuelle, Eisner prenant un soin (et un pied) extrême à filmer la nature et ses douceurs (les champs, l’herbe, le vent qui les caresse). Un film de genre poétique ? Why not ?! Surtout que côté intrigue, à part l’idée ludique de départ d’une démence meurtrière contagieuse, le cinéaste ne cherche pas à aller en profondeur, ni à s’amuser des variations autour de la notion de folie. Il n’y a strictement rien d’autre que la base archi connue d’avance d’un survival en tant d’épidémie, où médecin et flic- main dans la main- courent à leur perte. Reste alors le plaisir immédiat d’un thriller bien senti, cruel (ah ! la séquence de la fourche !), violent, et filmé avec une délicatesse peu commune au genre. Entre plaisir des yeux et rires coupables, on suit alors les sentiers balisés de The Crazies sans déplaisir, pour la plupart du temps séduits par une imagerie et un message écolos sous jacents. L’époque a changé. La politique aussi, semble-t-il.