Un (vieux) livre de Richard Bach décrit une nouvelle relation comme une œuvre de musique. Il y a d’abord le préambule, qui décrit rapidement les différents thèmes. C’est le bout où on essaie d’être à son meilleur – de dire ce qui plaît, d’escamoter ce qui peut amener à des discussions plus … musclées.
Il y a ensuite l’exposition – où on découvre l’autre vraiment. On installe les bases solides où se grefferont les expériences communes. On développe chacun des thèmes présents aux préambules. On en ajoute d’autres qui s’y rattachent.
Finalement, la conclusion. A nouveau, chaque thème est revu et s’éteint – Fin de l’histoire. Comme bien des gens, j’aime le préambule – C’est facile, agréable. On se teste, se taquine, s’explore. On est timide et en même temps fonceur. On espère, on rêve, on y croit – encore une fois.
Parfois, il arrive que l’exposition fasse place au préambule, tout en douceur. On ne le voit pas vraiment venir et, un jour, on réalise que ça y est, on est en train de développer quelque chose. L’armure peut s’ouvrir, on peut commencer à se dire les vraies choses, on a moins peur – et on espère, on rêve, on y croit – encore une fois.
Certaines conclusions se passent en douceur. La fin était prévisible. On se remercie, on se quitte en emportant la douceur du préambule. La plupart de conclusions sont difficiles. On s’insulte, on cherche un coupable, on a mal. Et, plus il y a de « conclusions » qui ont mal tourné dans notre vie, plus les blessures nous empêchent de rechercher l’exposition. On préfère le préambule qui permet de rester caché derrière l’armure…