Magazine Poésie
Qui m’accompagne fendre la brume mielleuse,
en ce petit matin d’horreur,
où j’ai tant, lourd, en mon cœur livide ?
Qui, dans ce chemin, répond à mon silence par sa présence ?
Mais alors qui a ramassé les petits bouts que j’avais semés ?
Car je ne retrouve le passé qui me permette de prendre l’élan où sauter le gué,
et je n’ai la main qui me tienne pour traverser,
la paume qui se creuse en écuelle où je puisse m’abreuver,
car si je me pâme qui me cueille et plonge son nez et m’insuffle une nouvelle liberté ?
Souffle fort, fort et disperse mes pistils,
Car je veux vivre encore …
Karima Ellatar