Apres le Festival de Cannes et Rolland Garros et avant le Tour de France, la Coupe du Monde de Football, c’est mauvais temps sur l’Image tous les jours.
Un mois de photo de visages en sueur. De bouches vociférantes. De mains levées. De figures peinturlurées. De bouches criantes. De houle de la foule. De la couleur. Du gros plan. De la double page. Du ralenti. Du portrait.
Il n’y a pas de "culture foot" (une de Télérama), ou de Foot attitude, la glorification de l'effort, la célébration des sports de masse, le culte de la personnalité ( Z.Zidane) sont les ingrédients de l’Image qui contrôle la pensée, asphyxie la volonté et l'apanage des Sociétés Totalitaires ou du moins Policières.
Le déluge d'images dirigées ne relève plus du ««Reichsministerium für Volksaufklärung und Propaganda» de J.Goebbels, mais c'est plus pernicieux : maintenant c’est cool de communier dans l’effort pour la Nation, et d’ailleurs nos «Bien Pensants» ne font pas la fine bouche, ne froncent pas les sourcils, ne se bouchent pas le nez devant cette Image au service du comportement, à cette occlusion de la pensée par l’Image oblitérante.
Pourtant, les mêmes sont bien prompt à faire de Leni Riefenstahl le parangon de la compromission de l’Image et de la Politique. Leni Riefenstahl, avait au moins (hélas) du talent par rapport à nos faiseurs d'image d’aujourd’hui.
A nos yeux fatigués nous léguerons nos souvenirs.