L'Islande a beau subir son isolement géographique, son climat polaire, les soubresauts de ses volcans et son état de quasi faillite, il n'en demeure pas moins que la société islandaise possède une tradition progressiste qu'elle continue à faire vivre.
La loi a été voté par 19 voix contre 0.
Avec environ 320 000 habitants, l'Islande est un des pays les plus égalitaires d'Europe concernant les droits des LGBT.
Depuis 1940 l'homosexualité y est dépénalisée, l'adoption par les couples de même sexe et le recours aux techniques de Fécondation In Vitro (FIV) sont permis depuis 2006, la législation locale interdit et réprime les discriminations et violences homophobes, les homosexuels sont autorisés à donner leur sang, etc…
La légalisation des mariages homosexuels constitue davantage une évolution formelle qu'une révolution dans le pays.
Depuis 1996 déjà, deux ans avant même l'adoption du PaCS en France, régime alors encore très inégalitaire par rapport au mariage, l'Islande avait adopté les unions gays enregistrées qui octroient aux couples homosexuels les mêmes droits qu'aux couples mariés.
C'est à l'unanimité, le 11 juin 2010 que les 49 membres du Parlement islandais, l'Althing, ont adopté la loi autorisant les personnes de même sexe à se marier.
La nouvelle loi correspond à un ajustement du cadre des unions gays enregistrées et désormais les homosexuels qui s'unissent ne seront plus de simples "partenaires mariés" mais bien des "époux" et le régime matrimonial est uniformisé.
D'ailleurs, l'orientation sexuelle de sa Première ministre, Yohanna Sigurdardotti, n'a suscité d'intérêt qu'à l'étranger.
Par cette loi, l'Église protestante locale aura la possibilité, si elle le désire, de procéder aux mariages entre personnes de même sexe, la loi déclarant que "les pasteurs seront toujours libres de diriger des cérémonies de mariage gay mais n'y seront jamais obligés".
La loi nouvelle entrera en vigueur le 27 mai 2010.
Chaque année, la Gay Pride de Reykjavik réunit en août plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Seigneur, merci pour la liberté d’aimer.