Un avantage immédiat, c'est qu'on a pu se permettre de passer un après-midi entier à Brisbane.
Pour ne frustrer personne, nous avons décidé de séparer nos chemins l'espace de quelques heures.
Anke est allée au cinéma, Nori à la messe. Quant à moi, j'ai visité une expo d'art schizophrène. OK, j'avoue, mon intention première était de faire du shopping, mais dans cette ville de m... les magasins ferment à 16h. Le dimanche. C'est une honte. J'ai donc dû trouver un ersatz à ma soif de shopping (je n'en PEUX PLUS de porter les 5 mêmes tee-shirts depuis 7 semaines). Cette affiche a attiré mon attention:
J'ai vu de la lumière, je suis entrée. Je n'ai pas bien vu la différence avec l'art «normal »... à part le prix des tableaux, qui étaient très abordables. L'expo était très éclectique, le seul point commun entre les artistes étant leur schizophrénie. Une chauve-souris, un portrait du pape, un autre de Sophia Loren, un bouddha, un remake de la Vénus de Botticelli et du dernier souper, des pastiches de Picasso, des collages, des poissons, un échiquier psychédélique, des auto-portraits tourmentés, une nature morte...
Ensuite, je suis entrée dans le seul magasin encore ouvert, dont on pouvait difficilement louper l'entrée:
après la poupée, le kangourou gonflable!
Un sex shop pour zoophiles? Non, un temple du commerce-souvenir, dédié au tout-puissant kangourou. Je me suis recueillie un moment parmi les inévitables boomerangs et la panoplie d'objets à l'effigie de l'animal national: calendriers kangourou, verres à liqueur kangourou, statuettes kangourou, tee-shirts kangourou (je vous vois arriver avec vos gros sabots: non, pas de slip kangourou, ou alors j'ai mal regardé), stylos kangourou
kangourous boxeurs, pas slips
portefeuilles kangourou, porte-clés kangourou, magnets kangourou... (on trouve à peu près le même éventail de produits version koala).
Ça, c'est pour les classiques qu'on retrouve dans chaque pays, déclinés selon la spécialité locale. J'ai vu la même chose en pinte de Guiness en Irlande, en tartan (vous savez, l'atroce tissu à carreaux) en Ecosse ou en kiwi (bird) en NZ.
Mais les Australiens ne se satisfont pas du banal et du kitch. Ils font dans l'original, le sensationnel, le gore.
Âmes sensibles, passez directement au post suivant.
Je vous avais prévenus...