Une fois de plus, le vieil adage dit vrai: ne jamais se fier aux premières impressions. Je retire ce que j'ai dit dans le dernier post: finalement, Hong Kong, c'est quand même un peu, voire très grouillant, surtout quand on se dirige sur la Island (le premier jour, je n'ai expérimenté que le Mainland). Une ville ne peut pas avoir impunément 7 millions d'habitants sur une si petite superficie. C'est bruyant, ça se bouscule sur les trottoirs... C'est évidemment le dernier jour que nous avons déniché LA petite rue tranquille (tout étant relatif) avec les bars sympas... avant cette découverte tardive, je me réfugiais plusieurs fois par jour chez Starbucks pour trouver un peu de calme, c'est pour vous dire à quels extrêmes j'en étais réduite.
Pour trouver un peu de calme... et échapper à la pluie. Moi qui m'était réjouie des « averses rafraîchissantes »le premier jour, j'ai rapidement fini par me lasser des saucées à répétitions. Surtout qu'elles représentent un véritable danger pour les yeux. L'autochtone étant en général de petite taille, son parapluie est pile-poil au niveau des yeux d'un Européen de taille moyenne, moi par exemple. Vous devinez la suite: j'ai manqué de me faire énucléer par une baleine de parapluie à plusieurs reprises. En plus d'être petit (il exagère, quand même), le Hongkongais ne partage pas volontiers son territoire avec le touriste. Croyez-vous qu'il s'écarterait un peu en vous croisant? Que nenni. Je peux vous dire qu'une collision frontale à pleine vitesse (traversée d'une place en courant sous le déluge) avec un parapluie, ça fait pas de bien. 2 nouveaux bleus à mon actif, ou plutôt à mon passif (coude et épaule).
Alternative à Starbuck (pour la protection contre la pluie, pas pour le calme): les « malls », immenses centres commerciaux où on retrouve toutes les marques européennes, que ce soit de fringues ou d'électro-ménager. Ils sont (à mes yeux du moins)dénués de tout charme mais possèdent l'indéniable avantage d'être propres, secs et climatisés.
d'impressionnants escalators
Je procède à l'allemande et termine avec le positif après avoir fait l'inventaire du négatif. Il y a quand même de belles choses à Hong Kong.
Quand il ne pleut pas, les parcs représentent un havre de paix où vont se reposer les travailleurs stressés, glander les jeunes désœuvrés, taï-chier les retraités en pleine santé, se défouler les enfants excités, papoter les mamans exténuées (comme chez nous, quoi, à part le tai chi des anciens), et, last but not least, se réfugier les voyageuses désemparées.
Mon coup de cœur: le Kowloon parc et ses magnifiques flamands roses.
Pas mal aussi, le pic Victoria, cette colline du haut de laquelle on jouit d'une superbe vue sur la ville. On y accède par un funiculaire.
sans brouillard, ça aurait été encore mieux...
mon nouveau chapeau se fond avec les buildings.
D'une tout autre perspective maintenant: la skyline by night vue de la digue côté Mainland, à deux pas de là où se trouvait notre hostel.
on peut deviner en arrière-plan le pic Victoria
On se serait presque crus sur la croisette de Deauville, avec, à la place des cabines, des plaques avec les empreintes des mains d'acteurs connus, des statues, des panneaux sur l'histoire du cinéma...
Une fois de plus, mon monde s'est écroulé: en voyant une statue à son effigie, j'ai appris que Jackie Chan n'était pas une femme...