Tout va bien. Christine Lagarde, qui, selon les dernière rumeurs, serait Ministre de la Dette et des Dépenses Compulsives l’Économie, a déclaré que la France est belle et bien dans l’après-crise. Relaxons-nous, donc.
Mais avant, il serait nécessaire de noter que :
a/ la Grèce, malgré ses petits coups de canifs vigoureux dans son modèle social(iste) et les vigoureuses protestations de sa population, n’arrive pas à dégager une perspective stable. Et comme le dit Moody’s (de façon plus diplomatique), « et paf la note » : voilà la Grèce à BB+ … Evidemment, pour le ministre grec, c’est la fotozotres, et ces méchantes agences font rien qu’à l’embêter.
b/ c’est passé inaperçu, mais cela fait froncer un peu les sourcils : les Hongrois ont de plus en plus de mal à écouler de la dette. Quand je dis « du mal », c’est pour ne pas dire « n’arrivent plus » : les dernières adjudications n’ont pas réussi à remplir la demande. Pour le moment, Fitch (une des méchantes agences) prend ça avec le sourire dans le registre « Bon, on fera mieux la prochaine fois », mais on comprend que les prochaines adjudications, dans les semaines qui viennent, seront regardées attentivement.
c/ c’est aussi passé inaperçu, mais cela fait aussi froncer les sourcils : la Chine a du mal à écouler de la dette. C’est enquiquinant, quelque peu, pour un pays de cette taille et qui fait 10% de croissance actuellement, ne trouvez-vous pas, madame Lagarde ? Les Chinois seraient-ils en avant-crise, ou l’après-crise pour eux ne se déroule pas bien ?
L’important, lorsque les petits et les grands voisins commencent à tomber malade, c’est de garder la tête haute (pour éviter de renifler les effluves putrides), marcher droit d’un pas assuré, et regarder en l’air. Il y a un risque, évidemment, si on se trouve devant un escalier.
Ou un gouffre.