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Oui, la révolution !

Publié le 14 juin 2010 par Jplegrand

Parmi de nombreux militants communistes, l'insatisfaction est très grande vis à vis du PCF, voire même le mécontentement en raison de sa dérive électoraliste et réformiste. Je publie ici une réflexion de notre ami Habib Abba-Sidick qui avance des hypothèses audacieuses quant à l'avenir mais qui correspondent certainement à ce que l'Humanité devrait pouvoir inventer pour se sauver de la destruction capitaliste, loin des montages politiciens d'une gauche de la gauche qui s'embourbe dans les institutions et a oublié que ce sont les peuples qui font l'histoire.

L'exigence révolutionnaire 

par Habib Abba-Sidick                                  

Mr Herman Achille Van Rompuy, président du "conseil européen", vient d'annoncer qu'il était favorable à la constitution d'un gouvernement économique européen, lequel déciderait du devenir des nations du continent européen en matière de "pacte de stabilité (bannissement des déficits publics), du renforcement de la discipline budgétaire (diminution des investissements publics)  et de l'élargissement de la surveillance macroéconomique (destruction des services publics)", au plus tard lors du sommet européen du 17 juin 2010. Les peuples n'auront point besoin de délivrer leur assentiment et combien même on les solliciteraient leur sort serait scellé. On ne se risquerait pas à subir la déconvenue de 2005 lors du référendum sur le TCE, mais il est vrai que depuis lors on ne s'embarrasse pas, des députés serviles et zélés bafouent le suffrage universel à Versailles en congrès, d'autres décident de convoquer les électeurs en Irlande, autant de fois qu'il le faut, jusqu'à l'obtention de l'affirmatif libérateur. 

Durant la période récente, les peuples sont apparus absents. Les divers ratiocineurs se bousculant sur l'autel des vanités médiatiques, usent et abusent de termes savants, nous vantant les vicissitudes de milliardaires soit disant en perdition, lesquels perfectionnent leur stratégie, menant à s'emparer du pouvoir politique, dévolu jusqu'alors au choix établi par le suffrage universel. 

Après s'être arrogé le pouvoir économique, la finance internationale et ses séides gouvernementaux s'arrogent le droit  d'exercer leur tutelle sur les peuples européens les dépossédant de leurs droits fondamentaux. Le conseil européen n'a aucune légitimité démocratique, il s'agit d'une entité technique permettant aux monarques républicains que nous élisons sur nos divers territoires, de soumettre leur peuple grâce à des décisions auxquelles personne ne prête attention, mais dont les conséquences avec la complicité des pouvoirs et la passivité des oppositions n'en ayant que le nom, aspirent tout autant à gouverner et à gérer le libéralisme qu'ils révèrent.

Sur le territoire national, pendant qu'au Moyen-Orient des événements inqualifiables détournent les peuples, de dangers imminents mis en œuvre par leurs gouvernants en catimini, dont la justification est prononcée par l'immédiateté d'une situation artificiellement créée par de vils fripouilles, souhaitant détroussés des millions d'individus et d'accaparer leurs existences. La gauche institutionnelle, débat non pas de la légitime opposition populaire, mais de combines électorales dont le premier a être spolié sera le PCF, victime expiatoire mais consentante d'une architecture progressiste, que les communistes avaient mis en œuvre au lendemain de la libération et dont aujourd'hui la présence nécessite, son éradication par le front de gauche, au profit d'un parti socialiste convertit à l'écologie durable, paradigme du libéralisme triomphant. À l'instar des "Chicago boys" de Milton Friedman, ce gouvernement décline sa scélératesse dans l'indifférence. En attendant 2012.....

Nos chantres libéraux se gaussent des antiennes marxistes, négligent le peuple en le ramenant à une variable mathématique l'autorisant à résoudre une équation amplifiant son volume de profit. Le peuple de France ne peut légitiment accepté la domestication à laquelle il est promis, il s'agit d'une question existentielle, il est en capacité d'édifier son devenir. Prétendre que le salut est exclusivement l'apanage de l'ordre libéral est un mensonge. Une société ne peut pas avoir comme dénominateur commun la valeur financière, surtout lorsque sa résultante est délibéreraient inéquitable.

Notre société justifie la lutte des classes, entre les oppresseurs et les opprimés, car telle est la réalité. Tout en faveur des nantis et que nib! concernant la majorité des nécessiteux. Par le peuple et pour le peuple! car il est tout. L'autogestion populaire n'est pas une lubie relevant d'un autre siècle, elle est parfaitement en adéquation avec notre époque. Car la véritable entrave au progrès est la monnaie, utilisée comme un moyen de coercition propre à dompter les populations en régulant leur comportement. Bien souvent, les individus ont des difficultés à se projeter dans une société où l'élément financier n'existerait pas, tant les références susceptibles d'élucider l'interrogation sont inexistantes, excepté parmi les peuplades primitives. Pourtant est il utopique de libérer l'homme du travail, lequel devrait être prohibé, que à l'homme peut se substituer des automates, quelque soit l'endroit de la planète les êtres humains devraient se nourrir d'abondance, car chaque parcelle est fertile par la pratique de l'assolement, que la coopération entre les peuples favoriserait l'élaboration de projet selon les besoins en développement de chaque nation. L'abolition de la propriété intellectuelle notamment au profit de la propriété universelle permettrait à toute nation de bénéficier du progrès et d'appréhender un essor similaire. On pourrait décliner à l'envie les possibilités que nous offrent cet autre monde, mais laissons au peuple le droit et les moyens d'exercer sa liberté que nous érigerons ensemble.

                                                                                Le 03/06/2010


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