Non à une wallonie française...

Publié le 14 juin 2010 par Edgar @edgarpoe

Quelques idées en vrac derrière cette attaque spectaculaire.

L'éclatement de la Belgique est une conséquence logique de l'affirmation de l'Union européenne. Puisque les wallons et les flamands n'ont plus à défendre une monnaie commune, que leur défense et leur diplomatie ont vocation à être reprises par le futur service diplomatique de la dictature européenne, que feraient-ils ensemble ?

Pourquoi ne pas s'offrir le frisson de l'indépendance quand on est bardé de filets de sécurité ?

J'avais affirmé il y a longtemps chez Jean Quatremer que la montée de l'Union et les séparatismes régioanaux allaient de pair. Il n'a jamais reconnu cette évidence, que quelques photos congrès du parti séparatiste flamand, le N-VA, et de son leader, suffisent à démontrer :

 

La N-VA est parfaitement européenne.

D'ailleurs les bretons indépendantistes aussi :

Certains, dans un élan certes généreux, se disent que si des francophones - wallons - souhaitent demander leur rattachement à la France, autant les accueillir.

Il faut se demander cependant quel est le schéma d'ensemble d'une telle opération.

Il y a tout à parier qu'un rattachement de la wallonie à la France pourrait être accordé par l'Union si la Flandre récupérait la place de la Belgique en acceptant, comme concession, de lâcher Bruxelles transformé en "district fédéral" (c'est une décision que Bernard Guetta, mouillant sa culotte de joie - je sais c'est la deuxième grossièreté de ce billet - annonçait benoitement comme une évidence sur Europe Inter ce matin. Il a même failli engueuler un député PS belge qui vait l'outrecuidance de penser que la Belgique n'est pas encore morte. Allons donc, l'eurobéat veut son district fédéral, il ne faut pas lui casser son joujou).

Ainsi dotée d'un territoire, aussi petit soit-il, Bruxelles pourrait demander un siège à l'ONU (celui de la France par exemple) et s'imposer définitivement comme  un Etat, ou plus exactement une dictature bienveillante - voilà quelques accents tocquevilliens pour compenser les excès précédents). L'idée est longuement développée par Christian Darlot, sur le site de l'Observatoire de l'Europe.

 Comme je ne tiens absolument pas à offrir une capitale à ce régime tyrannique, je souhaite, malgré toute la sympathie que j'ai pour leur cause, que nos amis wallons restent belges encore longtemps. Une fois.

 Lire aussi, dans les archives :

l'Europe des régions ethniques