Aujourd'hui un nouvel article provenant des étudiants réalisé lors de l'opération d'influence. Voici un bel exemple d'article permettant de mobiliser un maximum de personne autour de la défense de nos produits du terroir et des risques liés à la contrefaçon alimentaire.
" Après le scandale du lait contaminé à la mélanine et des poulets bio nourris au soja frelaté, remettre en question la qualité des aliments en provenance de Chine n’est plus une hérésie. D’autant plus que la contrefaçon alimentaire en Chine est aujourd’hui monnaie courante. L’administration générale de l’industrie et du Commerce chinois a enquêté sur 76 500 cas en 2008, révélant ainsi une augmentation possible des risques et des problèmes sanitaires.
Suite à la mise en place, en amont, d’une stratégie visant à se procurer le savoir faire et les techniques traditionnelles de fabrication du foie gras, ce dernier est aujourd’hui largement contrefait et de qualité incertaine. Non seulement, nous nous sommes fait spolier nos méthodes, mais nous nous exposons également à d’importants risques sanitaires. En effet, les procédures de contrôle chinoises ne sont pas assez rigoureuses. La liste est longue : selon le rapport annuel de la RASFF (Rapid Alert System for Food and Feed), en 2008, la Chine est classée numéro un avec 500 alertes sanitaires. Souvenons nous de quelques exemples : les boites de conserve contenant des légumes impropres à la consommation et vendues avec le label de grandes marques destinées à l’exportation en Europe via les pays de l’Est dont les frontières sont plus poreuses. Ou encore le lait contaminé à la mélanine, dans lequel ce produit toxique a été ajouté pour tromper les contrôles et faire croire à une teneur plus importante en protéines dans le lait pour enfants.
Si tant est que le processus de gavage traditionnel des canards est garanti par l’application des méthodes françaises, une partie de la chaine de production et d’emballage du produit s’effectue selon des méthodes chinoises. Pire, il existe un « foie gras » propre au marché chinois à base de morceaux de viande. Le risque est grand de discréditer l’appellation même du foie gras, et les retombées sur notre marché, nos terroirs, ne sont pas négligeables.
A quand le foie gras chinois contaminé ? "
La problématique sera présentée lors de la conférence "Innovation en opération d'influence : la défense des terroirs" du 17 Juin organisée par l'Ecole de Guerre Economique. (programme complet et inscription ici)