L’un des bienfaits de l’Internet est sa capacité à répondre instantanément et souvent avec précision à toute demande, pour autant qu’elle soit bien formulée dans votre moteur préféré : “simpson avatar creator” (tiens ! un article de “Un à un”… ).
Chacun peut donc espérer apparaître en première page de Google et sauf à être agent immobilier ou agence bancaire, aucun euro ne vous sera nécessaire pour y parvenir, pas plus en achat de mots-clé qu’en CMS. Tout au plus, quelques euros vous assurent un trafic et un stockage suffisants : voilà donc vos seuls frais, l’hébergement et le nom de domaine.
Mais alors, dans ce monde du tout gratuit, quel modèle économique devrez-vous adopter pour “monétiser” vos services ? Avant vous, les grands groupes de presse se sont posés la question, pour certains, il n’y ont toujours pas trouvé de réponse, c’est vous dire si le sujet est épineux…
Voici en exemple les modèles plus répandus pour monnayer vos futurs services à valeur ajoutée.
Le plus évident : le modèle tout payant
Qu’il s’agisse de frais d’accès à un service, ou de frais de souscription, l’internaute déteste payer pour un service et il y a de fortes chances pour qu’il découvre à une distance de quelques pixels sur Google un service identique (peut-être déprécié mais quel usage en aura-t-il ?) à coût 0.
Soit donc : Pour quels services l’internaute est-il prêt à payer dans le monde du virtuel ? La question reste ouverte, mais les réponses se font de plus en plus rares, au fur et à mesure du financement des e-services par la e-publicité. Mêmes les journaux sont gratuits alors ma bonne dame …
Le Freemium
Si votre lectorat est divisé par cent, pensez au modèle “Freemium”, contraction de “Premium” et de “Free”. Le principe est simple : une partie des services est gratuite (par exemple les articles datant de moins d’une semaine) et le reste est payant (par exemple les archives).
Selon le montant de l’abonnement, ce modèle peut s’avérer payant (euh … gagnant). C’est le principe adopté par de nombreux logiciels et autres applications iphone et qui s’avère très lucratif pour les éditeurs : il est en effet plus facile de faire payer 1 euro à 10.000 personnes que 10.000 € à une seule.
Ce système peut également être prolongé par des abonnements, à des tarifs tout aussi compétitifs, donc indolorez pour vos e-clients.
Le package !
Ce principe consiste à agréger des services dans un package et à y associer un tarif unique : lisibilité des offres, sentiment d’en avoir plus pour moins cher, ce système souffre cependant de quelques limites : il y a de fortes chances pour que vos clients soient intéressés par une partie de votre offre et ils auront le sentiment d’en payer toujours trop.
Par ailleurs, il est bien vu d’accroître régulièrement les services proposés, or cette stratégie a des limites, car la marge s’en trouve progressivement rognée. Or un package qui n’évolue pas est un package qui se meurt… et voit sa communauté fuir vers d’autres cieux mieux fournis
La réelle plus-value de ces offres : Offrir une panoplie de services que le client “tunera” à sa façon dans un compte client riche d’enseignements pour vous…
Pay what you want
Ce système et apparu récemment. Il s’agit de proposer à l’internaute de payer selon sa perception du service rendu : un paiement à la valeur de service en quelque sorte. Impensable il y a quelques années, ce système émerge ici ou là
Ce concept a même été décliné dans la vraie vie, un restaurateur anglais l’ayant adopté.
La monnaie virtuelle
Expérimenté aux Etats-Unis sous la forme de Linden Dollars, le système n’a pour l’instant pas vu le jour en France. Mais les choses évoluent, sous l’impulsion de la crise économique, qui a notamment vu se développer les SEL (Systèmes d’Echanges Locaux, importés du Canada).
Il ne reste donc plus qu’à espérer que nos députés assouplissent les lois…
Cet article reprend certains points abordés par David Silver dans son livre The Social Network Business Plan, 18 Strategies That Will Create Great Wealth (Wiley)