1
Les pitres se tapent dessus, avec les mots qu'ils ont alourdis d'un vide pesant. Ils se tapent dessus à coup de langue de bois, des essences choisies, et alimentent ainsi, à rythme soutenu, le brasier de la confusion, chacun se tenant sur sa rive, séparés par des fleuves charriant, dans leurs eaux boueuses, les cadavres exhalant des idéologies, racisme-antiracisme; américanisme-anti-américanisme... ne trouvant d'unanimité que pour moquer ce qu'ils perçoivent de ce qu'ils croient être la religion...
2
Une leçon : n'entretiens d'illusion sur aucun « individu ». Tout peut aboutir au noir, au gouffre
sans fond de la colère et de la méchanceté.
3
L'écriture poétique seule est véridique. La littérature est forfaiture.
4
Si, parfois, ce qui s'écrit en moi me terrifie, jamais cela ne me pétrifie, au contraire, même arrêté un moment, par la surprise, c'est, à une vitesse différente, toujours, un élan dynamique...
5
La culture aussi peut être crasse.
6
Le poète est infiniment solitaire, c'est n'est pas une nécessité, c'est une réalité, joyeuse, bien que souffrante.
7
Le poète est réellement solitaire. Les suiveurs, les faiseurs de club, de « sociétés », de « les amis de... » créés un enculturellement impossible à l'aristocratie fondamentalement libre de poète... c'est un « truc » de littératueurs, « d'auteurs »... c'est une enculterrement de l'âme.
8
Tropinka ? C'est quoi ?
Les chapitres en mouvement perpétuel d'un texte qui ne sera jamais fini et qui tend de plus en plus à être mon « corps » (corpus)...
9
Je porte en moi un texte qui ne sera jamais, extérieurement, révélé, jamais intégralement; car c'est un texte infini. Infini mais constitutif.