Première incursion et premier but pour le Paraguay. On croirait voir la recette italienne appliquée à la lettre. Coup franc et un marquage un peu lâche de Cannavaro qui laisse Alcaraz lui passer dans le dos. Pas d’erreur, ce n’est pas De Rossi le coupable. Le romain couvre mais ne peut pas prendre le joueur du ballon d’Or 2006.
Un De Rossi qui a donné un tempo plutôt intéressant à son équipe durant les 20 premières minutes. On avait craint une Italie amorphe et lente mais l’entame a rassuré les tifosis : de la vitesse, du rythme, de l’allant et même une qualité de centre avec un Zambrotta retrouvé. Mais il n’y avait pas grand monde pour se porter dans la surface adverse. Gilardino pique en permanence au 1er poteau quand Iaquinta peine à se situer. Marchisio lui galère un peu pour se faire une place dans la densité du milieu paraguayen.
Tout était contre l’Italie qui n’a rien concédé et qui sur ce terrain trempé avait du mal à constrrite. Même Buffon a été contraint à quitter ses coéquipiers à lapause. Le contexte idéal pour défendre et pour reprendre des situations délicates par des tacles glissés. Simone Pepe était le meilleur exemple : un bon début mais plus de mal à déborder à faire des différences ensuite.
Pas d’autre test avant les 8èmes
L’Italie a donc égalisé et a pris un point grâce à un Daniele De Rossi malin sur une sortie pourrie du gardien Villar. Un De Rossi meilleur homme du match qui semble avoir pris 10 ans et 10 kilos avec cette barbe mais qui n’en a pas perdu son enthousiasme et sa capacité à toujours mettre une jambe en travers des passes paraguayennes.
L’Italie n’a pas réussi son entrée, et c’est une habitude. Dans le groupe le plus faible de la coupe du monde, il n’y aura pas de dommage mais les hommes de Lippi devront progresser pour faire davantage mal offensivement. Derrière, il faudra attendre les 8èmes de finale pour que les vieilles jambes italiennes soient testées.
Alessandra Bianchi