Situés sur Pampas de Jumana, longue de 50 kilomètres en plein désert côtier du sud du Pérou, les mystérieuses Lignes et Géoglyphes de Nasca sont inscrits Patrimoine Mondiale de l’UNESCO depuis 1994.
Ces immenses lignes et dessins gravés sur le sol minéral sont le fait de la Civilisation Nazca, culture pré-inca qui se développa entre 300 av. JC et 800 de notre ère, réputée également pour ses céramiques polychromes à motifs zoomorphes dont certains sont similaires aux fameuses lignes.
Gravés au sol, les dessins franchissent les ravins, escaladent les collines sans que leur forme ni la rectitude des lignes en soient affectées, ni qu’elles ne s’effacent.
Le microclimat permet la parfaite conservation des lignes car sans sable, ni poussières pour recouvrir la plaine et avec peu de pluie ou de vent pour les éroder, les tracés restent intacts ; et puis le gypse contenu dans le sol et l’humidité de la nuit « collent » le sable et la poussière et confortent l’enfoncement des Lignes.
Signification des Lignes de Nazca
Meja Xessepe (disciple de J.C.Tello) qui est le premier à les étudier en 1926, conclut l’hypothèse considérée aujourd’hui la plus fiable : de Chemins Sacrés, car chaque dessin est tracé par une seul ligne. En effet, il considéra les problèmes de sécheresse qu’affrontaient les Nasca pour déterminer cette théorie de chemin de procession parcourus et animés (de nuit avec des torches) pour attirer l’attention des dieux et leur demander la pluie.
En 1939 l’Américain Paul Kosok les qualifie de « Plus Grand Livre d’Astronomie du Monde ».
En bonne mathématicienne, elle en découvrit l’unité de mesure : la coudée (38 cm pouce-coude).
Elle consacra sa vie aux Lignes et à leur étude, sous toutes les formes : par vues aériennes, au sol... partant les examiner tous les jours avec sa Wolkswagen, son balai, et son escabeau.
Elle contribua à les faire connaître dans le monde entier, et à les protéger des vandales et contre des travaux d’irrigation.
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