Dans le cadre du Plan solaire méditerranéen, la France a lancé un nouveau projet de construction d’un réseau de transport d’électricité de la Méditerranée vers l’Europe. Après l’annonce en 2009 du projet « Desertec » de nombreuses entreprises comme Concentrix solar ont emboité le pas pour utiliser les ressources solaires du Sahara, c’est Transgreen qui est aujourd’hui en conception.
Le Projet Desertec ?
Lancée à l’été 2009, Desertec est une initiative portée principalement par des groupes allemands. Il vise à installer, à grande échelle, des fermes solaires et éoliennes en Afrique et au Moyen-Orient. Le Projet Desertec est un projet éco-énergétique de grande envergure mené par la Desertec Foundation. Ce projet ambitieux cherche à construire une centrale solaire de plusieurs milliers de kilomètres carrés dans le désert africain pour produire environ 15 % des besoins énergétiques européens. Un projet très prometteur pour que l’Union atteigne ses objectifs de réduction d’émissions de CO2 et de production d’énergies renouvelables.
Concentrix Solar rejoint le projet !
La société DII GmbH aura pour objectif d’accélérer la mise en œuvre de Desertec. Elle est actuellement en train de réaliser les études de faisabilité. Par ailleurs, de nombreuses sociétés ont rejoint le projet soit en tant qu’associé comme Saint-Gobain-Solar (France), Enel Green Power (Italie), Nareva Holding (Maroc) et RED Electrica (Espagne) ou en tant que partenaires (First Solar, IBM Deutschland ou encore Terna Energy).
Plus récemment, Soitec indique que sa filiale Concentrix Solar spécialisée dans les systèmes photovoltaïques à concentration, a rejoint le projet Desertec en tant que partenaire associé. Le spécialiste des plaques de silicium sur isolant présente Concentrix Solar comme le premier fabricant de systèmes photovoltaïque à concentration(CPV) utilisés pour la fabrication de panneaux solaires. Soitec rappelle que les systèmes CPV permettent de produire de l’énergie électrique selon une très haute efficacité de conversion et en grande quantité dans des régions chaudes et arides. Le prix de revient de l’énergie ainsi produite est donc peu élevé, et la consommation d’eau afférente est réduite.
Transgreen, le nouveau projet complémentaire !
Un nouveau projet vient de voir le jour : Transgreen ! D’initiative française, Transgreen se veut complémentaire avec le projet allemand Desertec. Il a été présenté officiellement le 25 mai lors de la réunion des ministres de l’Energie de l’Union pour la Méditerranée au Caire. La création de Transgreen s’inscrit dans le cadre du Plan Solaire Méditerranéen, qui prévoit la construction de capacités de production d’électricité « bas carbone », notamment solaire, de 20 gigawatts à horizon 2020.Une partie de cette électricité (5 GW) a vocation à être exportée vers l’Europe. « Pour développer la production d’énergie renouvelable sur des sites éloignés des zones de consommation, il faut mettre en place un réseau de transport à grande distance pour la transmission et la commercialisation, notamment de lignes sous-marines transméditerranéennes opérant sous courant continu », souligne Transgreen dans son communiqué.
Les études de faisabilité et d’ingénierie réalisées par Transgreen serviront à élaborer un « schéma directeur international ». Onze entreprises ont déclaré leur intérêt pour adhérer à Transgreen: EDF, RTE, Areva, Nexans, Prysmian, Veolia, Atos Origin, la Caisse des Dépôts, TERNA, Siemens et Abengoa.
L’avis Sequovia
Ces projets ont gagné en crédibilité. De nombreux industriels ont rallié le consortium Desertec Industrial Initiative ces derniers mois comme de nombreuses entreprises européennes réputées sérieuses. Egalement, certaines institutions politiques et gouvernementales ont elles aussi décidé d’y apporter leur soutien. Le Ministère allemand de l’économie a annoncé l’établissement d’une »task force » chargée d’élaborer une stratégie de soutien pour la construction et le transfert technologique des centrales solaires thermiques à concentration.