Bienvenue à Bright Falls ...
Alan Wake est un écrivain. Un auteur de polars à succès qui est en panne sèche d'inspiration depuis 2 ans. Soutenu par sa femme, il décide de prendre avec celle-ci, quelques vacances à Bright Falls, véritable Plouc-Ville de la campagne Etasunienne. Seulement après avoir posé ses valises dans le chalet qu'il a loué, sa femme disparait mystérieusement, et Wake se réveille une semaine plus tard avec du gruyère en guise de mémoire, et disséminé un peu partout, les pages d'un roman qu'il a écrit sans en avoir le moindre souvenir... Il va tout faire pour retrouver Alice, sa femme, mais c'est sans compter sur l'Ombre Noire, entité menaçante qui possède les habitants et objets environnants. Seule la lumière sera votre alliée.
Les paysages lors des (courts) passages diurnes sont très beaux !!
Fuyez les ombres, réfugiez vous dans la lumière....
Alan Wake, développé par Remedy, est en gestation depuis 5 longues années, après moults remaniements scénaristiques etc etc ... Si bien qu'on se demandait s'il sortirait un jour. Et ce développement longuet à quelques répercussion sur le jeu. Si Alan Wake reste visuellement très joli, on le sent quelque peu dépassé sur certains points comme les animations faciales, ou sur quelques textures, vis à vis de la concurrence... Mais la direction artistique est excellente et les environnements sont très vivants et incroyablement bien construit. D'une grande surface, vous aurez à loisir de sortir de votre chemin pour les explorer pour y trouver munitions, coffres secrets, objets à collecter ... et possédés à l'occasion. Le plus beau bémol est les scènes cinématiques, qui, bien que bien menées, ne sont pas exempt d'artefacts, dû à une trop forte compression (les limites du DVD ?). La bande sonore est de très bonne qualité. Les musiques sont immersives et les voix françaises faites par des comédiens qui connaissent leur boulot.
Les lampadaires vous protègeront des ennemis, et régénèrera votre santé.
Prenez garde aux autochtones ... mais au reste aussi.
Vos ennemis sont possédés par les Ténèbres, et pour vous en débarrasser, il vous faudra passer par deux phases. La première consistera à leur ôter leur protection ténébreuse par le biais de votre lampe torche, et ensuite, les finir à coup de pistolet, fusil, carabine ... ou fuir. Relativement simple, ce gameplay est un peu décrié par les testeurs adeptes de diversité, mais ici, on n'est pas là pour "défoncer du possédé", on laisse ça à Gears of War. Fuir vous sera parfois la seule solution. Si vous aurez à faire principalement aux habitants du coin, l'Ombre noire possède aussi certains objet, de la brouette basique, à la moissonneuse batteuse ... donc, préparez vos piles au lithium pour recharger votre lampe !
Le cercle lumineux décroisera jusqu'à disparaitre. Vous pourrez alors tuer votre ennemi.
Alan Wake, le Stephen King du jeu vidéo.
Bourré de références littéraires, Alan Wake est une perle fantastique scénaristiquement parlant tout en citant ouvertement certains auteurs. L'ambiance est pesante, flippante, et très tendue.
Découpée en 6 épisodes, la trame rappelle par son découpage les séries actuelles, chaque épisode rappelant ce qui s'est passé, avec le fameux " précédemment dans Alan Wake". La durée de vie est d'une douzaine d'heure, et je vous conseille de le faire en mode difficile dès le début, celui ci n'étant vraiment pas insurmontable. Un second passage sera utile pour trouver toutes les pages du manuscrit vous donnant des pistes pour véritablement comprendre l'histoire, vous en aurez donc pour un petit moment pour savourer toute la finesse du scénario.
Conclusion: Si Alan Wake n'est pas le jeu de l'année, il reste néanmoins un jeu fantastique dans tous les sens du termes. Son univers est très cohérent, les environnements bien construits et très jolis. On regrettera une histoire un poil complexe mais tellement profonde, et avec des personnages charismatiques. Et Alan Wake ne démérite pas son appellation de thriller psychologique.
P.s : La version collector contient le livre "Les Dossiers Alan Wake" qui éclaircit bons nombres de zones d'ombres.