Comme une nuit sans lune où plus rien ne subsiste,
Que les étoiles,
Dans mon désert de dunes tu te fais nuage triste
Et les voiles.
J'erre sans fin chaque jour jusqu'aux confins des détours
De mon destin ;
Vois voler ces vautours qui me tournent tout autour
Jusqu'à la faim.
La Camarde de sa faux à grands gestes assassine
Nos retrouvailles ;
Fauché à fleur de peau, sur mes veines je dessine
Milles entailles.
L'âme en lambeaux déchirée, mon sang sans cesse shooté
Aux souvenirs,
Je ne peux plus qu'exprimer, je l'avoue, deux volontés :
Toi ou partir.
Je suis encloisonné au coeur de la tourmente
De mes pensées ;
Viendras-tu me délivrer et de guise véhémente
Papillonner ?
De mon blasphème ;
Du secret de ton émoi me diras-tu enfin
Si tu m'aimes ?
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