Il fut des peuples libres qui tombèrent de plus haut

De nombreux citoyens se sont émus lors de la création du ministère de l’immigration et de l’identité nationale. La juxtaposition de ces 2 notions semble valider l’idée que l’immigration porte atteinte à l’identité nationale. Aujourd’hui, partout en Europe les nationalismes progressent fortement. Engluée dans la crise économique, les états européens sont incapables d’offrir une perspective à leur peuple qui de manière très prévisible se retournent donc contre des boucs émissaires. Cette année, opportunément, juste avant les élections régionales, un débat sur l’identité nationale fut initié par le gouvernement. Très vite, il entrainé des propos xénophobes de certains participants y compris de responsables politiques. Toujours à l’affut d’un électorat, ces politiques n’ont de cesse de porter aux premiers plans les sujets qui clivent notre société, désignant l’autre comme dangers potentiel pour la nation. De l’immigration en passant par l’islam, le voile intégral, les banlieues intégristes, la polygamie, l’égorgement des moutons, tout est prétexte à désigner l’étrangeté, voire la barbarie de cultures réputées inassimilables.

Pour sortir des dangereuses problématiques autour de l’identité nationale que les pouvoirs cherchent à imposer, il faut rappeler ce qu’est l’histoire de l’immigration et ce que sont les caractéristiques du « creuset français ». Les origines de la nation française sont bien là, dans la multiculturalité. Un film produit par La bande passante Ulysse clandestin ainsi que divers courts métrages interrogent aussi la récurrence et les usages des thématiques racistes, notamment dans les périodes où le capitalisme entre en crise. Ils reviennent sur cette hydre, l’association de l’immigration et de l’insécurité, sans cesse renaissante.

Ulysse clandestin

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