Est-ce la saison, est-ce moi, toujours est-il que je n'ai pas l'esprit à regarder la télévision ces temps-ci. Les images défilent, futiles et creuses, mon cerveau n'arrive pas à s'intéresser, un peu comme lorsqu'au cinéma la piste son n'est pas en phase avec l'image. Dans ces cas-là, je me réfugie dans mes livres comme toujours car là, c'est moi qui décide si la page doit être tournée, si je dois m'attarder sur une phrase ou accélérer sur une autre. « Je suis maître de moi comme de l'univers », non mais !
Jeudi soir néanmoins, je ne pouvais pas ne pas regarder sur France5 le documentaire Rolling Stones, la french connection. Pour accompagner la sortie de l'album Exile On Main Street en version remasterisée, un DVD sera mis en vente ces prochains jours. La chaîne nous le propose en avant-première. Les Stones en 1970 à leur zénith, s'installent sur la Côte d'Azur dans une immense villa - Nellcote - pour enregistrer l'un de leurs chefs-d'œuvre. Photos, extraits de films, interviews des protagonistes, mais déception car pour le fan il n'y a pas grand-chose à picorer, peut-être des bribes de films mais si minces, si minces. Le documentaire dure 60mn, le DVD lui sera complété par des bonus qui eux s'étendant sur 90mn ! J'ai enregistré l'émission, je l'ai regardée en même temps et je courrais acheter le DVD quand il va paraître. La vie de fan n'est pas souvent exempte d'une bonne dose de niaiserie.
Toute la semaine j'ai évité les commentaires dans les médias sur les « chances » des Bleus lors du Mondial en Afrique du Sud. L'heure n'est plus aux discussions de comptoirs, tout ayant déjà été dit et redit. Maintenant nous allons juger sur pièce pour un verdict sans appel. Vendredi soir je suis donc devant mon poste, branché sur TF1 depuis un bon moment. Uruguay/France succède à Afrique du Sud/Mexique. Les enfants de Mandela et les hommes en sombrero nous ont offert un match agréable, sans être d'un très haut niveau, ponctué de deux buts équitablement répartis. Quant au match qui nous intéresse, qu'en dire ? Qu'il fût ce qu'il devait être au vu des prestations de ces dernières années. François Mauriac en 1964 écrivait « S'il n'y avait qu'eux pour prêter à rire, nous nous ferions une raison : mais c'est la France entière qui, à travers eux, ressemble hélas, à l'animal emplumé, notre emblème, à ce coq superbe, claironnant sans cervelle, à qui le premier venu peut sans difficulté tordre le cou. » La compétition débute, rien n'est perdu mais rien n'est gagné non plus, oh ! que non ! Dimanche soir sur France2 Allemagne/Australie. L'affiche est inégale c'est vrai, mais les Allemands développent du jeu et font une très grosse impression, enfin du foot, du vrai! Mais cela ne m'étonne pas car les teutons m'ont toujours excité.