- Ne pas douter
Intelligemment, le sélectionneur Rabah Saâdane a assuré dès la fin du match son soutien à Chaouchi, gardien malheureux sur le but. « Chaouchi est notre meilleur gardien. Il n’est pas question de le changer sauf s’il nous le demande », a-t-il déclaré, ajoutant que les fautes « faisaient partie du football ». Capable du pire mais aussi du meilleur, Chaouchi a besoin qu’on le soutienne dans ces moments difficiles. La réaction du public algérien, déçu mais compatissant, doit encourager ses coéquipiers à lâcher les chevaux. L’Algérie ne doit pas oublier qu’en 2006, le Ghana s’était qualifié pour les huitièmes de finale malgré un revers inaugural contre l’Italie (0-2).
- Jouer en équipe
Le jeu des Algériens a été trop prévisible et lent pour déstabiliser le bloc défensif slovène. Les expatriés (Yebda, notamment) se cherchent encore dans cette formation dont les joueurs ne se connaissent pas énormément. En attaque, Djebbour a manqué de soutien, faute d’une expression collective suffisante. Ziani, positionné meneur de jeu, porte trop la balle. En l’aidant dans la création, ses partenaires le soulageraient… et c’est toute l’équipe qui en profiterait.
- Profiter des faiblesses anglaises
En tablant sur un résultat nul contre l’Angleterre puis une victoire contre les Etats-Unis, l’Algérie pourrait se qualifier si jamais la Slovénie enchaînait deux mauvais résultats. Rêver tout haut d’un succès face à l’ogre britannique, vendredi soir, est presque un symptôme de folie… C’est pourtant de la folie qu’il faudra amener sur le terrain face aux coéquipiers de John Terry, patron d’une défense souvent prise de vitesse samedi par le vif Jozy Altidore. Les Américains n’ont pas eu peur de prendre des risques, eux. L’Algérie devra s’en inspirer en pressant l’axe Gerrard-Lampard, dont la récupération n’est pas le point fort, et en ne reculant pas lorsque Rooney prendra le ballon. Une mission taillée pour les défenseurs centraux algériens, plutôt bons face à la Slovénie.