Pour leur entrée en matière, l’équipe de France n’a été ni bonne, ni réellement mauvaise. Son match nul (0-0) face à l’Uruguay n’hypothèque pas ses chances de qualification, mais plonge les français dans un match forcément déjà couperet face au Mexique, le 17 juin prochain.
Après France-Chine (0-1), l’inquiétude était de mise et on pouvait imaginer les pires choses quant à cette Coupe du Monde. Après ce premier match, un timide espoir renaît. Les Bleus ont été capables de se procurer « quelques » occasions et ont montré quelques bonnes choses (Abou Diaby, Jerémy Toulalan, Patrice Evra). Néanmoins, il apparaît comme clair que Sidney Govou erre comme un fantôme, que Yoann Gourcuff est physiquement à la peine, et Nicolas Anelka joue beaucoup trop bas et trop peu collectif.
Un manque cruel de mouvement et de disponibilité
Les joueurs français ne sont pas collectivement au niveau de l’addition de leur talent individuels. Il est manifeste que l’équipe manque de vitesse, de repères, de points d’appuis et de disponibilité dans le jeu.
Aussitôt que le ballon est récupéré, il tarde à remonter, soit par la lenteur du choix du porteur du ballon, soit par manque de solutions. Les joueurs ne semblent pas vouloir se rendre disponibles les uns pour les autres comme nous avons déjà pu le constater lors des 3 matches de préparations.
Si l’Uruguay n’a certes pas offert d’espaces pour que la France puisse développer un jeu offensif, c’est surtout la faute aux Bleus qui n’ont pas sur se créer ses fameux espaces, soit par des décallages soit par des enchainements rapides.
Le Mexique devrait être ouvrir un peu plus le jeu mais les joueurs français doivent conserver à l’esprit, l’importance de se créer ses propres occasions de buts et non se contenter de « cadeaux » de l’adversaire. Comment font les nations telles que le Brésil, l’Allemagne ou les Pays-Bas pour allier spectacle et efficacité ?
Dans ce groupe A, très ouvert avec les deux matchs nuls lors de cette première journée, les Bleus ont néanmoins perdu l’occasion de se rendre facile la suite des opérations, par manque de percussion et de vivacité, face à un adversaire moyen. Face au Mexique, ce sera peut-être une autre paire de manches…