Alors que le démarrage de la saison 3 de True Blood (qui semble être la référence en matière de séries de vampires) est imminent, alors que les jeunes générations vouent un culte démesuré aux héros de Twilight, j’ai eu envie de me plonger dans une énième série du genre : Vampire Diaries. Je voulais comprendre comment cette série, lancée cette année et diffusée en même temps que le regretté Flash Forward, a su maintenir son public tout au long de la saison et reviendra ainsi à la rentrée prochaine. J’avais aussi envie de jeter un œil sur une série bientôt diffusée en France et jugée moins niaise que Twilight, susceptible donc de plaire à mes filles (public pré-ados).
Vampire Diaries s’inspire de la saga Le journal d’un vampire de L.J Smith. Voici le rapide synopsis d’Allo Ciné : « Quatre mois après le tragique accident de voiture qui a tué leurs parents, Elena Gilbert, 17 ans, et son frère Jeremy, 15 ans, essaient encore de s’adapter à cette nouvelle réalité. Belle et populaire, l’adolescente poursuit ses études au Mystic Falls High en s’efforçant de masquer son chagrin. Elena est immédiatement fascinée par Stefan et Damon Salvatore, deux frères que tout oppose. Elle ne tarde pas à découvrir qu’ils sont en fait des vampires… »
Autant être honnête à cette lecture et disons, grosso modo, en visionnant les 5 premiers épisodes on n’atteint pas des sommets d’originalité. Intrigues habituelles de série ados au sein du lycée, deux frères qui s’opposent tel le Yin et le Yang avec une fille au centre de tout cela (sosie parfait d’une certaine Katherine qui plus d’un siècle auparavant avait suscité un première forme d’antagonisme fraternel). Ces histoires de rivalités à la Abel et Caïn ont toujours inspiré les plus grands cinéastes comme Elia Kazan avec A l’est d’Eden jusqu’aux scénaristes de soaps opéras les plus immondes. Rien de révolutionnaire mais une recette qui fonctionne à chaque fois. Il suffit de choisir un bellâtre brun aux yeux clairs dans le rôle du méchant frère et BINGO! Les acteurs sont crédibles et ont le relief que n’ont jamais trouvé ceux de Flash Forward. On entre très vite dans les quelques mini intrigues et le tout reste très gentillet. Ne vous fiez pas à l’illustration de l’article qui ne représente absolument pas le néant érotique de la série. Les moments les plus torrides se résument à des morsures intensives de nuques dénudées. De toute façon là n’est pas le propos d’une série s’adressant à un public de teenagers.
La bonne surprise tient dans l’évolution scénaristique : passés les cinq premiers épisodes et jusqu’à l’épisode final #22 l’intrigue s’affine, apparaissent des secrets, des nouveaux personnages, des sorcières entrent en jeu, des humains deviennent vampires… notre curiosité et notre capacité à douter sont alors attisées. Ce qui reste plaisant, même si Vampire Diaries n’a rien de véritablement exceptionnelle, réside dans cette facilité du spectateur à suivre l’histoire. Celle-ci évolue assez rapidement avec un brassage régulier de nouveaux personnages et, contrairement à bien d’autres séries, les scénaristes font en sorte que les intrigues annexes ne restent pas éternellement en suspend (voire disparaissent dans le néant). Cela reste assez classique dans le genre, dans la structure des épisodes, forcément moins adapté à un public adulte qu’adolescent mais tout de même intéressant sur la durée.
En images (pour appâter l’ado) :