Etat chronique de poésie 915

Publié le 14 juin 2010 par Xavierlaine081

915

J’ai pris le chemin buissonnier

Entre les fleurs rouges

Les oriflammes sanglant

Trois brins de clochettes diaphanes souriaient dans l’extase d’un jour gris

La foule des grandes heures se pressait aux parvis d’espérance

Le nombre portait cœur à exulter

*

C’était juste avant que la pluie ne déverse larmes

Au revers d’un jour de gloire éphémère

L’espoir coulait avec les rimmels du bonheur

Aux jardins d’espérance nos pas s’étaient tus

*

Si loin sont les yeux qui se détournent

Si beaux les sourires au gîte de nuit

Refuge d’exils qui ne se disent plus

.

Quelquesailes déversent leur flot de mots

Sur des frondaisons nouvelles

Une plume se prête aux élans du Tout Monde

La voici

Elle boit à la source des éclats

Elle s’abreuve à la fontaine des paroles trop longtemps contenues

*

« Accroche à ton cœur

Un morceau de chiffon rouge

Une fleur couleur 

De sang… » 

*

Crie

Crie donc aux oreilles qui jamais n’écoutent

Les vers de dignité

Les couplets de pauvreté

.

Ô

Mains qui se dressent dans un ciel de potence

Gibets soyeux dressés de mains occultes

C’est au silence que le front s’élève pour crier son ardeur

.

Ô

Paroles si longtemps contenues aux barrages des peurs

Larmes ruisselantes dans des nuits solitaires

Un ruisseau d’allégresse suinte aux rives du printemps

Frêle bourgeon d’espoir

Tenu aux mains agitées

Entre deux volets

Deux fenêtres

Un vol de colombe

*

« Toi que l’on faisait taire 

Toi qui ne comptais pas 

Accroches à ton cœur 

Un morceau de chiffon rouge » 

*

Libres mots de fraternité

Sonnant en ricochets furieux entre pierres d’éternité

Drapeaux claquant au grand vent d’insurrection

.

Folle utopie posée sur les maux

Fragile parfum de liberté

Largué aux caprices de mai

*

Aux jardins d’enfance

J’ai pour une heure

Bu toutes les réjouissances

.

C’est fontaine d’eau pure

Dans une parenthèse du temps.

.

Manosque, 1er mai 2010

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