Qui n’a pas rêvé au récit des heureux pélerins des chemins de Saint-Jacques de Compostelle ?
Cette légende venue du Xème siècle n’en finit pas de faire des émules, et je connais à Templemars quelques spécialistes de cette itinérance vers la Galice. Certains l’ont fait en trois ou quatre épisodes, ou plus. D’autres l’ont effectué plusieurs fois. J’en connais que l’épreuve des années ne rebute pas et qui ont trouvé dans la marche, et le pélerinage qui en est l’apothéose une source de dépassement, de découverte, et surtout de plaisir dans la rencontre, l’aventure.
Ce week-end, j’ai pu accompagner une quarantaine de marcheurs de Templemars et alentours pour une marche d’une trentaine de kilomètres entre Tournai et notre commune.
Parce qu’on oublie que les chemins de Saint-Jacques se déplient dans toute l’Europe, et Tournai est une étape bien connue des pélerins de l’Europe du Nord. Samedi donc, de bon matin, nous avons pris le train via Lille et accompli un périple piéton bien agréable, dans les paysages du Hainaut, de la Pévêle et du Mélantois.
Je ne prétendrais pas que en fin d’après-midi j’étais “frais comme un gardon”, mais j’étais en tous cas très fier de cette journée de bonne humeur. Les marcheuses et les marcheurs savent ce que “deviser” veut dire. Lorsque les lignes droites sont un peu longues, on parle on fait connaissance.
Guy Dammaretz, le grand ordonnateur de cette randonnée, qu’il a accomplie à de nombreuses reprises, en connaît toutes les surprises, tous les pièges. Il a testé chaque détour, et peut pratiquement annoncer nos prochaines fatigues, nos étonnements, et se fait un plaisir à nous raconter des anecdotes des randonnées précédentes.
Vous verrez dans le diaporama qui suit que beaucoup des photos de mon reportage sont prises de l’arrière du peloton. Je n’avais ni la prétention, ni même les moyens de me situer plus avant. Mais je me promets de cultiver la plante de mes pieds pour recommencer un jour prochain cette promenade dans notre histoire sans craindre les ampoules et les désagréments de chaussures insuffisamment rodées.