Cette
rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus
par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et
les présentations font souvent appel aux informations fournies par les
éditeurs.
°Caroline Sagot Duvauroux, le
Buffre, Barre parallèle
°Marie-Claire Bancquart, Explorer l’incertain,
L’Amourier
°James Sacré, En tirant sur les mots,
Éditions Potentille
°Jacques Kerouac, Livre des Esquisses,
1952-1954, La Table Ronde
°Cheyne, 30 ans, 30 voix, Cheyne Éditeur
°Transmettre, Cheyne, 30 ans d’édition de
poésie, Terres d’encre et Cheyne
°Nimrod, Babel, Babylone, Obsidiane
°Hervé le Tellier, L’Herbier des Villes,
Textuel
°Christophe Hanna, Nos Dispositifs
poétiques, Questions théoriques
°Mireille Fargier-Caruso, Un peu de jour
aux lèvres, Paupières de terre
°Jacques Rancourt, Veilleur sans sommeil,
Noroît/Le Temps des cerises
°Christine Bonduelle, Ménage,
Obsidiane
°Robert Louis Stevenson, Jardin de poèmes
enfantins, Points Poésie
°Revue Décharge n° 146
Notices détaillées de chacun de ces
ouvrages en cliquant sur « lire la suite de... »
•Caroline Sagot
Duvauroux
Le Buffre
Barre Parallèle
8 €
A propos de ce livre, voir
la note de lecture de Poezibao.
•Marie-Claire Bancquart
Explorer l’incertain
L’Amourier, 2010
12 €
« Dans ce livre, Marie-Claire Bancquart évoque ses années fondatrices, et
s’interroge sur les théories poétiques élaborées durant les années qui
suivirent la deuxième guerre mondiale.
Comment être soi dans un monde de systèmes qui se présentent tous avec la force
de l’évidence ? Comment trouver son rythme poétique dans un univers de
références établies, de révérences quasi obligées ? Ainsi prend forme un livre
échappant à toute catégorie répertoriée et traçant une voie personnelle, de
liberté. S’y croisent analyses de textes et souvenirs, tous nourris par un
grand désir d’écriture.
La deuxième partie du livre accueille un très long poème symphonique : Babel,
où la musique du verbe donne tout son sens à la première partie. »(site de
l’éditeur)
Extrait :
« Écrire sur la poésie ? Oui :
d’après une expérience, la mienne forcément, quoique appuyée sur celles de
beaucoup d’autres. Mais pas pour ajouter une théorie aux théories. La poésie a
été assez submergée par elles depuis les années 1955, années de ma jeunesse.
C’est sûr, il fallait une prise de conscience et une réflexion, dans le champ
de désordres que présentait le monde poétique d’après la guerre. Choisir une
poésie engagée politiquement, et de quelle manière ? Ou bien une poésie
intériorisée, posant les grandes questions générales sur l’homme, et l’amour,
et le destin ? Ou bien une poésie essentiellement attentive à l’écriture ?… » (lire la
suite et un autre extrait sur le site de l’éditeur)
•James Sacré
En tirant sur les mots
Éditions Potentille, 2010
7 €
A propos de ce livre, voir la note
publiée dans Poezibao par Antoine
Emaz.
•Jacques Kerouac
Livre des Esquisses, 1952-1954
Traduit par Lucien Suel
La Table Ronde, 2010
384 p - 23 € (parution le 25 mai)
« Jack Kerouac se comparait à un
musicien de jazz soufflant son solo. Dans ce recueil, il se présente, sur la
route, entre New York et San Francisco, au Mexique ou au Maroc, ou encore de
Paris à Londres, crayonnant des esquisses en mots ; poète, musicien et peintre.
On l'imagine entre 1952 & 1954, avec sa chemise à carreaux, sortant de sa
poche de poitrine un carnet, notant, pressé d'écrire pour capturer le moment,
saisir ce qui se déroule ou se repose devant ses yeux, apparemment sans effort,
«esquissant» pour unifier sa vision de l'Amérique, une série d'ajouts à la
tapisserie de sa prose spontanée. [...]On découvre [...] des confessions
candides, les résolutions d'un écrivain, la recherche du salut, contemplation
ou ivrognerie, des hommages à Wolfe, Melville, Lawrence, Dostoïevski [...] Mais
d'abord, les esquisses, le visage de la terre, la vie quotidienne en Caroline
du Nord chez sa sœur Nin, le travail du serre-freins dans les dépôts de chemins
de fer, l'automne immense qui bourdonne, les bruits dans les bois, les gens
dans la rue, les filles, le vin, l'herbe, images de l'Amérique d'après-guerre,
orage approchant, plumes d'oiseaux, entrepôts, brindilles, métro de New York,
cabanes, bars, anges, jeunes garçons noirs de l'éternité, petites plantes
malingres sur les châssis de fenêtres, mendiants mexicains, camions, lumières,
tout magnifiquement présent... » Lucien Suel, prière d’insérer
Cette publication coïncide avec celle de Sur
la route – le Rouleau original, qui paraît chez Gallimard.
•Cheyne,
30 ans, 30 voix
Préface d’Yves Bonnefoy
Cheyne Éditeur, 2010
25 € -
« C’est en 1980 que Jean-François Manier et Martine Mellinette ont choisi
de s’installer au Chambon-sur-Lignon en Haute-Loire, au lieu-dit Cheyne, pour
créer une maison d’édition de poésie. Dans le paysage éditorial français,
Cheyne éditeur trace depuis trente ans un chemin singulier, tant sur le plan
intellectuel qu’économique. A contre-courant de bien des idées toutes faites
sur la poésie contemporaine, Cheyne a souhaité bâtir un outil de création efficace,
résolument indépendant, allant de la fabrication en interne à une
diffusion-distribution autonome. Pari réussi au vu de ces quelques chiffres :
une centaine d’auteurs français et étrangers, près de 300 titres publiés et 300 000
volumes de poésie vendus en trente ans.
Publiée à l’occasion de cet anniversaire, cette anthologie propose un choix de
trente voix majeures qui marquent le catalogue de Cheyne.
Avec notamment des textes de Jean-Pascal Dubost, Reiner Kunze, Jean-Yves
Masson, Fabio Pusterla, Nathalie Quintane, Philippe Rahmy, Christiane
Veschambre... » (Dos du livre)
programmation complète de l’anniversaire
de Cheyne
•Transmettre
Cheyne trente ans d’édition de poésie
Revue Terres d’encre, numéro hors
série, Presses Universitaires Blaise Pascal, Service Universités Culture,
Cheyne éditeur, Clermont Ferrand, 2010
20 €
Réalisé à Clermont-Ferrand par l’Atelier de création littéraire contemporaine à
l’occasion des trente ans de Cheyne Éditeur, ce numéro hors série de la revue Terres d’encre réunit des textes d’auteurs,
de passeurs et de lecteurs : éditeur, universitaires, enseignants,
libraire, traducteurs, conservateur, metteur en scène, comédienne, journaliste,
étudiants. Avec notamment des textes de Sylviane Coyault, Mireille Gansel,
Dominique Viart, Marie Cosnay, David Dumortier, Reiner Kunze, Philippe Longchamp,
Jean-François Manier, Jean-Baptiste Para.
•Nimrod
Babel, Babylone
Obsidiane, 2010
13,5 €
« L’herbe des pensées, épi du soir
tard venu,
Qu’attends-tu alors pour disparaître ?
Derrière ton ombre, la violette incarne ce vœu ». (p. 44)
•Hervé Le Tellier
L’Herbier des villes
[choses sauvées du néant ]
Éditions Textuel
96 p, 40 illustrations, 19 €
« Quarante objets de nos trottoirs, ramassés, classifiés.
Autant de haïkus composés en leur honneur.
Six cent quatre-vingts syllabes qui dressent le portrait de la ville telle
qu'elle vit du monde tel qu'il se défait. » (dos du livre)
Parmi les objets : Quart Vittel,
photomaton, tresse synthétique, ticket de métro, carte de téléphone, foulard,
briquet... voir quelques
exemples sur le site de l’éditeur.
•Christophe Hanna
Nos dispositifs poétiques
coll. forbidden beach, Questions
théoriques,
298 p. – 18 € - sur
le site de l’éditeur
Des plans griffonnés à la hâte pour décrire une rencontre d’extraterrestres,
des collages mnémotechniques d’élèves laissés sur des tables de classe, des
fiches de travail angoissées peuvent constituer des modèles pour rendre compte
des fonctionnements de formes d’écritures actuelles que nous considérons comme
poétiques. Ces écritures, qui n’ont pas pour vocation d’exprimer les mouvements
d’une intériorité privée ni de révéler un « Réel » masqué par les
représentations dominantes, peuvent être caractérisées comme des dispositifs
poétiques, c’est-à-dire des agencements langagiers à visée instrumentale,
inventés pour répondre à certains problèmes propres à la vie pratique. Les
constructions « documentales » capables de ressaisir des événements dont
l’information nous dépasse ou nous semble douteuse (Edgar Allan Poe, Nathalie
Quintane, Mark Lombardi), les « formes synoptiques » suggérant une
compréhension pour des langages qui nous paraissent étrangers, intenables,
intimidants (Emmanuel Hocquard, Stéphane Bérard), les installations ou
interventions critiques destinées à analyser et dénaturaliser nos manières de
faire des mondes (Manuel Joseph, Christophe Tarkos, Julien Blaine) relèvent
toutes du domaine des « dispositifs poétiques » exploré dans ces pages.
Nos Dispositifs poétiques reconçoit
la poétique hors des voies de l’autotélisme romantique et des esthétiques
formalistes, renouant avec la théorie politique et, plus largement, nos formes
de vie. (dos du livre)
[Présentation]
Ce livre a pour dessein de caractériser, d’historiciser et d'exemplifier la
notion de dispositif poétique. Le premier moment présente une
critique des poétiques essentialistes contemporaines. La notion de dispositif y
est alors construite par contraste, dans une orientation pragmatiste, à partir
d’exemples irréductibles au paradigme essentialiste.
Le second moment théorique propose une réflexion sur les fonctionnements
dispositaux, notamment chez des auteurs actuels tels que Stéphane Bérard,
Christophe Tarkos, Manuel Joseph, Franck Leibovici, Anne-James
Chaton… Les notions d’« action directe », d’« agir non institutionnalisé » y
sont reprises, dans le but de décrire les capacités qu’ont certains dispositifs
de prendre en charge des problèmes publics pour les redécrire et les faire
reconnaître.
Partant de travaux de Jean-Marie Gleize, Franck Leibovici et Olivier
Quintyn, la troisième et dernière section pose la question des formes logiques
et méthodologiques que pourraient prendre des poétiques proprement
dispositales, c’est-à-dire : dont le but est de contribuer au « bon » fonctionnement
et à la reconnaissance des dispositifs dont elles traitent. (Prière d’insérer)
•Mireille Fargier-Caruso
Un peu de jour aux lèvres
Paupières de Terre, 2010
16 €
« Une poésie qui interroge. Une écriture dense sans ostentation, un
travail rigoureux du rythme et de la langue. Un peu de jour aux lèvres met en
scène des tableaux, des images mouvements comme disait Deleuze où l’imaginaire
s’imbrique au réel pour fendre les mots fendre les mots, révéler le cœur, le
noyau, une recherche approfondie de l’émergence. » (dos du livre)
•Jacques Rancourt
Veilleur sans sommeil, choix de poèmes
1974-2008
Préface d’Henri Meschonnic
Éditions du Noroît/Le Temps des cerises, 2010
15 €
« Quand on écoute Jacques Rancourt,
on ne peut plus s’arrêter. L’étrange devient familier, le familier, étrange. C’est
l’histoire de la vie et de la mort. Le langage, dans tout ça, c’est aussi ce
qui nous reste pour rire quand il n’y a plus rien d’autre. » (Extrait
de la préface d’Henri Meschonnic)
•Christine Bonduelle
Ménage
Obsidiane, 2010
14 €
« qu’à bonde graisse en eaux s’aille
par émail de fer à la casse-
role de mère père criant tous
à la plonge autour d’avoir conversé
tout de mousse mire ganté
plat qu’à sécher s’en retourne
à ranger reste pour demain » (p. 18)
•Robert Louis Stevenson
Jardin de poèmes enfantins
Traduit de l’anglais et postfacé par Jean-Pierre Naugrette
Édition bilingue
Points-Poésie
6,50 €
« Ce délicieux petit livre de poèmes célèbre du début à la fin la faculté
de l’enfance à dépeindre, à personnifier, à dramatiser, la vie envisagée au
niveau de la nursery. Ce volume est une merveille par l’extraordinaire vivacité
avec laquelle il restitue les impressions du jeune âge ; un enfant aurait pu
l’écrire à condition qu’un enfant soit capable de voir l’enfance de
l’extérieur, car il semblerait que seul un enfant soit assez près du plancher
de la nursery. » Henry James (dos du livre)
•Revue Décharge
Numéro 146, juin 2010
6 €
avec des textes notamment de Cécile Oumhani, Christian Degoutte, Isabelle
Pinçon, Christiane Veschambre, Alexis Pelletier, Ulrike Almut Sandig.