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Prince Of Persia

Publié le 13 juin 2010 par Mg

Encore une adaptation. Encore un jeu vidéo. Encore Jerry Bruckheimer. Encore.. Oui mais, le public a plébiscité les derniers films du genre, que ce soit Pirates des Caraïbes et autres blockbusters exotiques. On ressert donc la même soupe, mais dans le désert. C’est plus sec.

On va arrêter d’espérer sur de tels films une quelconque surprise ; le formatage made in Hollywood passe à la moulinette la moindre scène d’action (épurée de tout sang, arrachage de membre…) ou d’érotisme intense (quand, après avoir terrassé le méchant, le héros emballe l’héroïne, fatalement et inéductablement). Il s’agit surtout de savoir si dans cette grande machine brazilienne, le réalisateur a eu son mot à dire, et tel Gore Verbinski pour le premier Pirate ou Sam Raimi sur les Spider-Man (jusqu’au bout.. pour mieux démissionner sur le dernier..) nous sortir la surprise qu’on attendait. Pour le coup, on arrêtera de croire en Mike Newell qui a été balancé dans la cour des grands depuis son Harry Potter. Force est de constater qu’il n’est pas le réalisateur pour l’action, concentrant beaucoup trop souvent sa caméra sur les comédiens pour saisir les scènes de combats, assez vite résumées pour mieux revenir sur le cheminement du héros et sa dague magique.

Finalement dans tout ça, on appréciera de retrouver deux acteurs (Gyllenhaal/Arterton), glamours à souhait (pour vous mesdames, pour vous messieurs) et bondissant de toute part pour notre bon plaisir (à défaut de voir la caméra bouger). En second couteau, Ben Kingsley gesticule comme souvent en mauvais vizir (Iznogoud n’est pas loin), et surtout Alfred Molina se révèle fort sympathique en élément comique mais pas trop. Même si le casting semble solide, il a du mal à se sortir des sables mouvants de cette grande gesticulation où tous (poursuivis, poursuivants, héros ou méchants) caracolent au quatre coin d’un royaume pendant deux heures, s’évertuant à gagner du temps entre les climax. Mais sans être trop méchant, on arrive à ne pas se rendre compte de la durée. Le plus délicat sera sans doute d’expliquer au fan du jeu que leur héros passe la moitié du film dans le désert… pour un jeu où il passe son temps dans un milieu citadin (souvenirs, souvenirs…).

Prince Of Persia n’est donc pas le dernier de son groupe, mais risque fort d’être rapidement oublié, dû à une mise en scène plombant le récit, et un scénario oubliant de recentrer le débat autour du jeu, multipliant les raisons d’inclure des effets visuels sans aucun sens (la scène finale se terminant, vous aurez oublié les 5 minutes précédentes).


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