C'est donc avec grand intérêt que je voulais lire ce tome 3. Je n'ai pas été déçue et je ne me suis pas ennuyé, du tout!
Avec un titre pareil, on s'en doutait, Lisbeth n'est pas morte! (Ce n'est pas un scoop de le dire.) Mais, elle est amochée. Très amochée. Coincée à l'hôpital à raison elle est en plus en isolement parce qu'il pèse sur elle divers chefs d'accusation. Dont coups et blessures aggravés sur Zalachenko, son père. (Le coup de hache au visage!) Justement, c'est un gros problème celui-là, notre chère Lisbeth a de qui retenir côté résistance physique.
Ils poseront tous les deux, le père et la fille, des problèmes à un groupuscule anonyme de la Säpo, la police de sûreté. Un vieux transfuge russe dont on a intérêt à taire l'existence et sa fille qui malheureusement connaît trop de secrets: comment s'en débarrasser? Bien sûr, on peut compter sur Super Blomkvist pour veiller sur Lisbeth (et préparer un scoop fracassant sur des secrets d'États). Il semblerait que Lisbeth compte beaucoup plus d'amis qu'elle ne le pense...
Beaucoup moins noir que les deux autres volets, j'ai trouvé. (Ouf!) Peut-être le fait d'avoir vu l'adaptation m'a-t-il aidé à m'y retrouver dans cette immersion très politique de l'organigramme de la police de sûreté (la Säpo), mais à part de petits moments, je n'ai pas lâché le fil. Ça faisait très roman d'espionnage, avec les combines à déjouer, d'autres à mettre en place. L'Ennemi, avec un e majuscule. Franchement, j'ai trouvé ça palpitant. Quels personnages! Lisbeth, l'héroïne à proprement parler, mais aussi Blomkvist, Berger, les policiers Bublanski et Modig, Armanskij, Edklinth et même ce foutu Teleborian! (Sans oublier le docteur Jonasson très bien interprété dans l'adaptation(!).) Du grand art, encore. 4.5/5