REvue d’infos:
( Ces derniers temps le sujet qui vous inquiète c’est l’enfouissement des déchets radioactifs à Bessines. Comme quelques’uns sont étonnés d’apprendre qu’il s’agit d’un retour, le mieux c’est de ré-exposer les faits comme la presse semble nous les proposer.)
Un arrêté préfectoral du 20 décembre 1995 (l’année des essais nucléaires) avait autorisé la Cogéma à réaliser l’entreposage d’uranium valable pendant une période de vingt ans (soit 2015). Le transport est effectué par voie ferrée jusqu’au site. En février 1996 un recours en annulation contre l’arrêté a été déposé. Un tribunal administratif a annulé l’autorisation en juillet 1998, mais la cour administrative d’appel de Bordeaux a renversé cette décision en novembre 1998. Le 23 mai 2001 le Conseil d’Etat a refusé d’annuler l’arrêté de la cour d’appel. Le Conseil d’Etat, comme la cour d’appel, considère que l’U3O8 appauvri ne constitue pas un déchet ultime. Adepal est condamnée à payer 20 000 francs à la Cogéma.
– En mai 2001, la Cogéma avait réalisé cinq bâtiments (douze bâtiments sont prévus) et entreposait 32 000 t d’U3O8 au total . Fin de 2007, 104 600 t d’U3O8 étaient entreposé à Bessines-sur-Gartempe en Haute-Vienne près de Limoges.
– Noël 1997. L’école maternelle des Homérides à Beaubreuil, Limoges, avait été évacuée peu avant les vacances de Noël 1997 pour excès de becquerels [radon] (1300/m3, alors que les maxima admis sont de 400 pour les bâtiments anciens et 200 pour les constructions nouvelles). sur dissident media.org
Il s’agit ici du radon qui est un gaz présent en Limousin de façon naturel voir info sur radon et cancer sur le site de l’OMS
– 16/03/2000 côté people, paraît un article sur l’expansion parlant de « La troisième vie de DSK est secrète et rémunérée : comme consultant puis comme avocat d’affaires, il traite de multiples dossiers confidentiels, directement dans le bureau des présidents d’entreprises françaises. Ces contrats lui rapportent jusqu’à 2 millions de francs par an. Il est salarié de fait de quatre grandes entreprises, Alcatel, EDF, la Cogema et la Sofres. » l’expansion.com
– 25/06/2005 La Cogema en procès pour abandon de déchets radioactifs. L’association « Sources et Rivières du Limousin » et la Fédération nationale » France Nature Environnement » ont déposé une plainte en 1999 à l’encontre de COGEMA pour pollution de différents lacs et cours d’eaux de Haute Vienne.Le délit de mise en danger de la vie d’autrui n’a quant à lui pas été retenu. cf: areva.com . Actu-Environnement.com
– 19/10/2005 Relaxe de la COGEMA dans cette affaire de pollution dans le Limousin . Le Tribunal correctionnel de Limoges a prononcé la relaxe de COGEMA estimant qu’aucun des délits dont elle était accusée ne pouvait être relevé à son encontre. – Actu-Environnement.com -
– Le 5 janvier 2006- Areva, le numéro un mondial du nucléaire civil, a décidé « d’harmoniser la communication des marques commerciales » de ses filiales fondatrices en les dotant d’une appellation commune. Ainsi, Framatome et Cogema seront rebaptisées Areva NP, pour Nuclear Power, et Areva NC, pour Nuclear Cycle. L’Expansion.com
– Suite à la diffusion le 11 février 2009 sur France 3 du documentaire Pièces à conviction remettant en cause, entre autres, la qualité de l’eau de la ville de Limoges, qui serait contaminée par des déchets radioactifs résultant de l’exploitation de l’uranium dans les monts d’Ambazac, Alain Rodet souhaite réfuter cette idée et annonce le dépôt d’une plainte, tout en maintenant que les relevés et analyses régulièrement effectués n’avaient jamais révélé d’anomalies. Invité de l’émission La voix est libre sur France 3 Limousin Poitou-Charentes, le député-maire déclare : « S’agissant [...] de l’eau du robinet, [...] il n’y a aucun problème de potabilité, aucun risque ; nous avons aujourd’hui un système [...] qui sur le plan du contrôle est complètement assuré. Tous les jours, il y a des analyses. [...] L’eau de Limoges [...] n’est absolument pas radioactive, je dirais même que par rapport aux normes admises elle l’est dix fois moins, parfois quinze fois moins. »
– Juillet 2009- Le préfet de Haute-Vienne, préfet du Limousin, est en particulier destinataire de ce document.( Il est co-signé par Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie et par André-Claude Lacoste, président de l’autorité de sûreté nucléaire.) Dans toutes les régions françaises où existaient des mines d’uranium, les préfets seront désormais tenus d’imposer à Areva (ex-Cogema) des études mais aussi d’assurer l’innocuité de ses sites. Cela concerne en particulier tous les anciens sites parfois abandonnés et souvent non signalés. Il est question aussi d’analyser l’impact à long terme des pollutions radioactives, en particulier dans les eaux.
– 12 mars 2010 « le site limousin de Bessines vient d’être retenu par Areva pour la construction d’une unité de production de Plomb-212 de qualité médicale. » limoges.maville.com
— le 17 mars 2010 Le Haut conseil à la santé publique (HCSP) a abaissé ses recommandations pour l’exposition au radon, un gaz cancérigène, à 300 becquerels par mètre cube (Bq/m3) guerir.org (va falloir en revoir des écoles…)
– avril 2010 La pollution radioactive du lac de Saint Pardoux serait plus forte qu’avant le curage. Le collectif Sous nos pieds demande la transparence. vu sur NPA 87
– 19 mai 2010 autre reportage sur France 3 La CRIIRAD, organisme indépendant chargé de la surveillance de la radioactivité en France, met en cause la qualité de l’eau potable de la commune de Saint-Sylvestre, près d’Ambazac, qui serait dangereuse en particulier pour les jeunes enfants et les femmes enceintes.
– Mai 2010. Roselyne Bachelot a confirmé la fermeture d’un service de radiothérapie de Guéret le 30 juin 2010. L’ironie du sort quand on peut lire dans Libération, que des mines d’uranium il y en a aussi en Creuse.
–le 25 mai 2010 on apprend sur rue89 qu’Areva cesse d’exporter ses déchets radioactifs en Russie.
–27 mai 2010 « Venue parler du Grenelle II, Chantal Jouanno a été boycottée par les élus du Limousin. Invitée jeudi 27 mai à un débat public au Carrefour des étudiant, la Secrétaire d’Etat à l’Environnement Chantal Jouanno était venue à Limoges pour parler du Grenelle II » site france 3 limousin
Vu le contexte sanitaire et écologique de la région, la rencontre n’était pourtant pas à négliger car La Secrétaire d’Etat à l’Ecologie avait demandé l’ouverture d’une enquête après la polémique sur la présence de déchets nucléaires venues des centrales d’EDF en Russie. la tribune
–Le 30 mai 2010. C’est donc sans surprise que l’on apprend qu’Areva annonce le retour de l’enfouissement des déchets nucléaires à Bessines. « Areva va cesser d’exporter son uranium appauvri vers la Sibérie pour l’entreposer dans ses installations de Bessines près de Limoges. » rue89 .
Bref que se soit au Niger, en Sibérie, en Bretagne ou en Limousin, ces centres ont beau être ré-ouverts ou fermés, que les enfouissements se fassent ici ou ailleurs, les problèmes sont les mêmes.
cf: resosol.org.
Vous trouverez d’autres infos sur les sites relatifs à l’écologie, au nucléaire, sans oublier l’actu financière du groupe . A voir aussi, le site de la criirad , le collectif sous nos pieds et les communiqués de presse sur le site internet d’Areva.
Bref, pour faire une LGV il faudrait isoler les nappes phréatiques qui sont déjà bien assez polluées, faire en sorte que pendant les travaux le taux de radon ne soit pas supérieur 300 becquerels par mètre cube ce qui impose à RFF de travailler sous bâche avec des robots évitant l’usage des humains, éviter de creuser, ne pas détourner ce qui nous reste d’eau potable, de faire attention quand les machines vont tomber sur de l’Uraninite ( failles verticales), nous dire ce qu’ils vont en faire, etc…
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Seuls les dessins ci-présents ne sont le fruit que du paradis… heu… de la parodie, le pastiche et la caricature. 6 juin 2010.
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Ajout 8 juin 2010
« L’uranium appauvri devient néfaste quand il se transforme en poussière ingérée ou inhalée, il est alors plus dangereux qu’aucune toxine connue de la science des hommes.»
PR A. Durakovic, Directeur du département de Médecine nucléaire à l’Université Georgetown de New York et expert auprès du Pentagone3.
Alors que la toxicité chimique est peu contestée par les instances officielles, la toxicité radiologique de l’uranium appauvri est systématiquement niée. Les médecins des régions concernées sont les premiers à entretenir ce tabou. » DR Lovitch