Un soir de la semaine j'ai été à la remise du prix Landerneau décerné par les Espaces culturels E.LECLERC.
"Il est attribué à un "auteur d'expression française dont le talent n'a pas encore rencontré un large public". L'objectif est de "favoriser la découverte de nouveaux talents et l’accessibilité, par le choix d’un texte développant une vraie histoire, forte de ses enjeux et de l’originalité de ses thèmes"."
(extrait du dossier de presse)
L'année dernière j'avais eu l'honneur d'y être conviée aussi, dans un espace fabuleux: un salon privé au dessus d'un cinéma. La sélection avait été fabuleuse, au moins ce que j'en avais lu:
"Un Dieu un animal" de Jérôme FERRARI
"Les mains nues" de Simonetta GREGGIO
"L'attente du soir " de Tatiana ARFEL
"L'origine de la violence" de Fabrice HUMBERT
"A l'angle du renard" de Fabienne JUHEL
"L'homme barbelé" de Béatrice FONTANEL
"Un Dieu un animal" de Jérôme FERRARI avait reçu le prix Landerneau 2009. J'avais lu ce livre puissant, fort, j'en parlais là brièvement avant de le faire en mettant en avant toute sa densité, lu aussi le GREGGIO dont je parlais ici et avais eu un coupe de cœur immense pour le ARFEL, tellement à la limite de la folie que je voulais le relire avant de faire un billet (qui attend toujours). Je m'étais arrêtée en cours malgré la densité et l'intérêt de lecture du HUMBERT.
Nous avions alors notre part à cet événement, celui de choisir notre lauréat, le lauréat des bloggeurs littéraires.
Cette année, la sélection semble aussi prometteuse, malheureusement nous n'avons pas pu nous en faire un idée :
"La Mer Noire" de Kéthévane DAVRICHEWY
"HHhH" de Laurent BINET
"Les derniers jours de Stefan Zweig" de Laurent SEKSIK
"Le Londres-Louxor" de Jakuta ALIKAVAZOVIC
"Quai des enfers" d'Ingrid ASTIER
"Fourrure" d'Adelaïde de CLERMONT-TONNERRE
"Je n'ai pas dansé depuis longtemps" d'Hugo BORIS
"Kéthévane DAVRICHEWY se voit décerner le Prix Landerneau 2010 pour son roman La mer noire (Sabine Wespieser). « Pour moi, La mer noire est un livre qui représente
tout ce que j’aime dans la littérature : faire tenir le monde dans un poing. Un récit qui concentre en une journée une vie entière. Il m’a ému au plus haut point, je suis ravi que les libraires des Espaces culturels E.Leclerc aient vibré comme moi à cette évocation nostalgique… » a déclaré à l’issu de la délibération Philippe GRIMBERT, président du jury de cette troisième édition." (extrait du dossier de presse)
Mais la soirée de remise a été moins placée sous le signe du partage. Je suis un peu de mauvaise foi, je n'ai pas pu arriver à la remise mais après (problème de garde d'enfant). Sans avoir pu lire la sélection ou une partie, sans avoir aussi un accueillant nous parlant de ses coups de cœur de la sélection de l'année, nous avons déambulé dans un lieu magique où les conversations devaient être littéraires mais plus professionnelles: Est-ce dû à une proportion de journalistes ou d'attachés de presse plus conséquente et celles de lecteurs n'ayant rien à gagner moindre ? Il ne nous reste plus qu'à jouer des coudes pour lire ces livres par nos propres moyens.Ne vous méprenez tout de même pas. Nos accueillantes ont fait de leur mieux et le buffet a été sublime.
Sans parler d'une découverte stupéfiante aux détours des toilettes: une exposition dans un "coffre fort", celle de Marie ORENZAC: Tout ce qui se voit et tout ce qui est caché.
Quel enchantement de slalomer et de se baisser pour lire à qui l'artiste adressait ses honneurs, puis cette salle de marbre presque au sol ou pris en photos avec des lignes de dessins industriels, des axes, des indices comme sur une carte topographique... et d'autres si petits mais si précieux: un aigle dans un coin, une feuille, une bicyclette...
Je vous laisse lire le billet de Lily, beaucoup plus consciencieuse, sur le prix Landerneau 2010 et sur l'exposition de l'artiste, ici