Quand on bosse sur une quinzaine de projets en même temps, il existe deux moyens de se détendre. Le premier consiste en l'association ami/bière/terrasse. Bien que très attrayante, et pratiquée de façon fréquente et régulière, cette activité se doit de suivre les fluctuations financières et météorologiques. La seconde est beaucoup moins coûteuse, et se résume à se poser devant une série télé, pas trop intellectuelle, pas trop complexe, bref, un truc pour ado américain.
C'est comme ça que je me suis retrouvée devant Glee.
Alors dans Glee, le scénario tient sur une feuille à cigarette : la chorale d'un lycée.
Décortiquons ensemble ce pitch. "Chorale". A lui seul, ce terme résume la quasi totalité de la série : des gens qui chantent. Et qui dansent aussi, parce que, Patricia Kaas à l'Eurovision, les gens dansent en chantant de nos jours. Histoire de pimenter un peu tout ça, le fil rouge de la saison 1 est la participation à un concours de... chant. Voila pour le thème général de la série.
"Lycée", et tout ce qui va avec, lycéen, popularité, pompom girls, loosers, casier, match de football et proviseur. Voila pour le cadre.
Mais. Parce que bien entendu, il y a un mais, sinon la série n'en serait pas à sa troisième saison. Le mais est dans le choix des personnages : une juive au look de Barbara Streisand, une blonde hollandaise, une mini Queen Latifa, un jeune homo, un type en fauteuil roulant, une bègue, un asiatique, un pseudo-iroquois-juif, une pompom girl enceinte et le quaterback. Une belle brochette de loosers. Bien loin de l'Upper East Side.
Mais surtout, il y a la musique. Beaucoup, tout le temps, et bonne. La popularité de la série est telle que toutes les stars rêvent de se voir reprises dans la série, donnant des épisodes cultes : le numéro de Bad Romance.
Alors oui, on est loin de Fame, et ça reste une série américaine pour ado. Mais quand même... C'est parfait pour se vider la tête.
Lo, chantante