Décidément, plus je les vois et plus les Vultures me sidèrent. Quelle puissance, quelle qualité d’interprétation !
Le Zenith est un salle magnifique et vraiment faite pour les concerts, le son est tout bonnement irréprochable même si le compteur de décibels présent sur ma droite franchit à chaque fois allègrement la barre fatidique des 90 autorisés. Sammy Hagar déclarait en son temps « I cant Drive 55 » , les Vultures eux disent carrément « I Can’t Play 90 » et ça ne gène personne. Parfois on lit 105 en gros chiffres rouges but, who cares, it's Rock'n'Roll isn't it!
Dès l’arrivée du groupe sur scène, j’ai l’impression d’être pris dans un bombardement, les 6.000 personnes que peut contenir la salle sont debout d’un même élan et c’est dans un tonnerre d’applaudissements que les 4 prennent place. Josh Homme agrémentera ses interventions de petites phrases en français et le public en est ravi. Dommage qu’il ne puisse en être de même chez nous sans qu’un artiste se fasse siffler par les fans du Lion.
Je croyais que l’ambiance à Luxembourg avait été bonne, à comparer avec celle du Zenith, la Rockhal ressemble à un dortoir pour jeunes filles au pair ! C’est la folie : standing ovation à chaque fin de chanson.
Encore une fois, trois générations se côtoient avec bonheur. Ceux de la frange Nirvana affichent des tee shirts floqués Cobain, Nirvana ou encore « Grunge is Dead ». En tout cas, la musique des Vultures est bien vivante elle.
Comme à Luxembourg, la setlist comprend 15 morceaux dont 2 inédits et l’album est joué dans son intégralité sans rappels. On atteint les 1h56 de concert sans s’ennuyer un seul instant. Voici donc la composition de la setlist :
- No One Loves Me & Neither Do I.
- Gunman.
- Scumbag Blues.
- Dead End Friends.
- Elephants.
- Highway One. (Inédit)
- Bandoliers.
- New Fang / Alain Johannes Guitar Solo.
- Interlude With Ludes.
- Mind Eraser, No Chaser.
- Caligulove.
- Can’t Possibly. (Inedit)
- Spinning In Daffodils / John Paul Jones Solo.
- Reptiles.
- Warsaw. Or The First Breathe You Take After You Give Up.
Le sommet de la soirée au niveau frissons garantis c’est la présentation des musiciens! Dave Grohl reçoit une ovation de Dieu le père et on se dit que c’est lui le vainqueur de la soirée au niveau popularite. Tout faux camarade lorsque vient le tour de John Paul Jones c’est l’explosion nucléaire ! Il n’y a pas d’autres mots, Josh Hommes ne pourra plus en placer une pendant plus d’une minute et une minute de folie c’est long.
Essayez de faire tout le pètard possible et de chronométrer, vous verrez de quoi je parle.
C’est trois générations dont la dernière n’était même pas née quand Led Zeppelin a cessé ses activités et la seconde à peine sevrée qui reconnaissent les talents et acclament John Paul. Le talentueux multi instrumentiste est visiblement très touché et sort un peu de sa réserve british légendaire. Ca vous met les larmes aux yeux.
Au niveau de l’ensemble, c’est une nouvelle fois irréprochable et c’est la tête pleine de souvenirs et la banane sur les visages qu’il nous faut quitter le Zenith qui a vécu un concert mémorable. Je souhaite vivement que le 4 juillet prochain à Werchter, le temps soit de la partie et que le système festival se prête à ce genre de folie musicale.
Bon, pas le temps d’attendrir car ce soir les Vultures sont à Amsterdam ! Vous avez dit Fan ?...