Afrique du Sud – Mexique: 1-1 (0-0)
Buteurs : S.Tshabalala (55ème) – R.Marquez (79ème)
Cartons :
K.Dikgacoi (27e) E.Juarez (18e)
P.Masilela (71e) G.Torrado (56e)
Composition des équipes
Afrique du Sud: I.Khune, L.Thwala [P.Masilela (46e)] S.Gaxa B.Khumalo A.Mokoena (c.) T.Modise S.Pienaar [B.Parker (84e)] S.Tshabalala K.Dikgacoi R.Letsholonyane K.Mphela
Mexique: O.Perez P.Aguilar [A.Guardado (56e)] R.Marquez R.Osorio C.Salcido E.Juarez F.Rodriguez G.Torrado (c.) Giovani G.Franco [J.Hernandez (73e)] C.Vela [C.Blanco (69e)]
Le match
C’était l’ouverture, comme pour la truite, on fait rarement les meilleures prises ce jour-là.
Un match équilibré entre deux équipes aux styles différents. D’une part l’Afrique du Sud qui défend bas et paraît très tendue à l’abord de cette première et d’autre part un Mexique plus entreprenant, comptant sur ses jeunes attaquants virevoltants. Le début de match est entièrement à l’avantage des américains qui provoquent une défense naïve et empruntée. Les situations chaudes sont obtenues assez facilement et on se dit que l’issue ne fait pas de doutes. Pourtant, le score ne bouge pas jusqu’à la mi-temps, les défenseurs africains ayant un avantage physique indéniable qui leur permet de maintenir le statuquo. Le scénario devient clair : contre pour les sudafs et jeu de passes courtes et de mouvement pour la Tri.
Cependant, de mouvements il n’y eut guère, sauf à des vitesses de jeu très réduites. La lenteur de transmission de balle mexicaine permettant à l’équipe receveuse de parer ses errances. Les erreurs techniques se multiplient permettent quelques maigres occasions sur lesquelles le portier Sud-Africain montre qu’il est dans le match malgré son premier ballon relâché. A la 55ème minute, un contre bien mené permet à Siphiwe (life is life) Tshabalala d’envoyer une mine dans la lulu d’un gardien mexicain impuissant. Les visiteurs reviendront au score grâce au toujours juste Rafael Marquez, suite à un coup de pied arrêté sur lequel les carences tactiques et techniques de l’arrière garde Bafana furent évidentes. En fin de match les locaux auraient pu emporter la victoire sur un autre contre à une passe (du gardien) mais le poteau sauve le timide gardien Perez dont la performance devrait le reléguer sur le banc au profit du fantasque mais talentueux Ochoa. Sinon, tant mieux pour nous.
Avec très peu d’emprise sur le jeu, l’équipe africaine a su se créer autant d’occasions franches que son homologue. Le résultat final est donc équitable, les mexicains ont manqué de physique pour mettre de l’intensité dans leurs offensives, les Sud-Africains ont mis trop de temps à se mettre dans le rythme d’une rencontre de coupe du monde pour mériter mieux. 20ème fois que l’équipe recevant la coupe du monde ne perd pas son match d’ouverture en 19 éditions, une première évitée par les jaunes qui tenteront de ne pas être la première nation accueillant la coupe du monde à se faire éliminer au premier tour. Franchement, je ne vois pas bien comment ils vont y parvenir.
France – Uruguay : 0-0
Cartons :
M.Victorino (59e) P.Evra (12e)
E.Arevalo Rios (65e) F.Ribéry (19e)
N.Lodeiro (67e, 81e) J.Toulalan (68e)
D.Lugano (90e)
Expulsion de N.Lodeiro (81e)
Composition des équipes
Uruguay: F.Muslera A.Pereira D.Lugano (c.) D.Godin Leal M.Victorino N.Gonzalez [N.Lodeiro (63e)] Maxi Pereira E.Arevalo Rios D.Perez [S.Eguren (88e)] L.Suarez [S.Abreu (74e)] D.Forlan
France: H.Lloris B.Sagna W.Gallas E.Abidal P.Evra (c.) Y.Gourcuff [F.Malouda (75e)] J.Toulalan V.Diaby F.Ribéry S.Govou [A.Gignac (85e)] N.Anelka [T.Henry (72e)]
Le match
Contrairement à l’image que je gardais de la rencontre amicale de St Denis, de match il n’y eut pas vraiment. Une attaque défense en règle avec dans le rôle de l’attaque, la France, et dans celui de la Chine, l’Uruguay.
Dès l’entame, on sent la maîtrise du match côté blanc et elle ne les délaissera que pour une dizaine de minutes un peu avant l’heure de jeu. Les rioplatenses complètement dépassés par l’engagement physique, la qualité de pressing français, ne parviendront quasiment jamais à mener une attaque propre. Ils abandonnèrent donc rapidement le ballon aux hommes de Raymond la science qui ne surent pratiquement jamais quoi en faire.
Pressés exclusivement dans les trente-cinq derniers mètres, les attaquants français essaieront de provoquer balle au pied par Ribéry ou Diaby, de faire des changements d’aile par Toulalan ou Gourcuff mais sans créer de véritable déséquilibre si ce n’est sur une occasion de Govou bien servi par Ribéry en début de match ou un coup franc vicieux (quel groupe nominal étonnant) de Gourcuff bien détourné de sa lucarne par Muslera.
Le reste ne fut que domination stérile émaillée de ci de là par une frappe lointaine sans émotion pour le gardien laziale ou un centre pour personne dans la surface.
Les Uruguayens tentèrent de sortir la tête de l’eau sur quelques contres. Sans Forlan point de salut tant il fallait qu’il soit la plaque tournante au milieu, et le point d’arrivée des actions pour qu’il se passe quelque chose. Deux occasions pour le buteur de l’Atletico, et c’est toujours Gallas qui s’est fait prendre, une fois par un dribble, une autre sur un décrochage.
Au final, 14 tirs à 4 pour la France mais deux occasions partout. Le match nul est donc tristement logique.
Les joueurs :
Côté Céleste : 5 à tout le monde sauf à casper Suarez (3), à 18-minutes-Lodeiro (2) et à super Forlan (7).
Côté France :
Domenech (non noté, choix politique) : La surprise est venue de la titularisation de Diaby non pas à la place de Gourcuff comme l’auraient réclamé certains « cadres (1)» mais de Malouda qui n’avait pas démérité en préparation mais sans paraître particulièrement à son aise dans ce rôle de relayeur ni décisif dans ses incursions offensives. La France évolua du coup en 4-2-3-1 avec Gourcuff dans son meilleur rôle de joueur libre de l’entrejeu.
Avec les rentrées de Henry et Malouda à un quart d’heure de la fin, c’est Ribéry qui glisse dans la position d’électron libre pour continuer son n’importe quoi mais cette fois sur toute la largeur du terrain. L’expulsion de Lodeira pousse Domenech à faire entrer un attaquant de plus : Gignac, mais dans le couloir droit, puisque l’alternative aurait été de mettre Ribéry à droite et de passer en 4-4-2 mais ça aurait été trop proche de ce qu’aurait fait le tout un chacun, ce qui n’intéresse pas notre sélectionneur.
Lloris (5) : une parade sur une frappe de Forlan, quelques ballons dans les gants bien captés et puis s’en va.
Sagna (5) : a tenu son couloir défensivement essentiellement grâce à ses qualités physiques, s’est présenté devant pour une efficacité aussi impalpable qu’habituelle.
Evra (5) : comme Sagna, des courses des dédoublements mais pas d’efficacité, défensivement irréprochable sans que l’adversiténe lui pose de problèmes susceptibles de le mettre à l’épreuve
Gallas (4) : au marquage de Forlan, il a perdu beaucoup de duels dans l’axe du terrain, pris deux fois par l’attaquant madrilène pour autant d’occasions. Un bon retour en fin de match sur lequel il nous fit espérer une blessure, fausse joie, il reprend finalement sa place.
Abidal (6) : bien qu’il n’ait rien fait de mémorable si ce n’est un bon jaillissement en fin de match pour porter le danger devant, le non-match de Suarez n’est peut-être pas étranger à sa performance. Solide.
Toulalan (6) : de l’activité, un bon placement, une orientation du jeu sûre et juste. L’appui de Diaby à la récupération a stabilisé son jeu en définissant plus clairement son rôle.
Diaby (7) : la présence physique, la verticalité qu’il apporte le rendent indispensable au bon fonctionnement de l’équipe. Effectivement, quand on veut jouer avec des relayeurs, c’est mieux quand on aligne des relayeurs. Des interventions pleines d’autorité, de l’impact à la récupération, des raids dangereux… on aurait dit du Vieira, avec moins de qualité de passe mais plus de maîtrise technique.
Gourcuff (5) : pas d’erreur manifeste, pas de point véritablement à son crédit. Match neutre et trop timide du morbihannais pourtant mis dans des conditions idéales puisqu’aligné dans sa position favorite. Un bon coup franc sorti par Muslera, c’est bien maigre… Excédé par les vuvuzelas, il tentera plusieurs fois de descendre des musiciens sans effet notable sur le niveau sonore de la fanfare. Remplacé à la 75ème par Malouda à créditer d’une frappe lointaine presque dangereuse.
Ribéry (4) : ultra prévisible, le monomaniaque du dribble aura à la fois crée la seule véritable occasion de but française et perdu les deux tiers de ses ballons d’attaque en cherchant la solution individuelle systématiquement. Malgré sa vitesse, il ralentit le jeu en permanence en ne jouant jamais simple. On aimerait que le but de réussir à se qualifier l’amène à être plus collectif, que l’enjeu tue le « je ». Exaspérant.
Govou (4) : a raté l’occasion française qui aurait du changer le match, n’a rien fait d’autre d’intéressant offensivement et a même fini par disparaître totalement. Remplacé à la 85ème !!!! par Gignac qui n’est pas un joueur de couloir et qui l’a une nouvelle fois montré.
Anelka (3) : certains le comparent à Guivarc’h pour se moquer, je ne suis pas sûr que c’est lui qui devrait se sentir insulté, Guivarc’h se créait des occasions. Anelka jamais. Pire, il anéantit un bon mouvement de Diaby pour Govou en prenant la balle hors-jeu. Affligeant. Remplacé à la 72ème par Henry qui s’est montré, comme à chaque fois, plus utile mais pas plus efficace.
L’équipe s’est retrouvée une fois de plus face à son travers le plus criant : son incapacité à déséquilibrer un bloc défensif. Le manque de mouvement dans la surface, le manque de présence sur les centres est criant à chaque match. C’est autant un problème de personne (Anelka go home) que de confiance. Il faut oser se déséquilibrer en poussant ses mouvements loin vers l’avant. La peur des contres est manifeste et préjudiciable sur ce point là. On retrouve cet état de fait dans l’analyse de notre sémillant sélectionneur qui disait après le match qu’il avait eu peur des contres uruguayens. Nous aussi, bien sûr, les matchs face à la Tunisie et à la Chine nous y obligent mais je suis partant pour prendre ce risque.
La remarque qui sert à rien : notre milieu est fantastique, la preuve :
le milieu de terrain français à l'échauffement
Yohan surfeur d’argent Gourcuff : Lisse et brillant, venu d’une autre planète, il est visiblement plein de talents mais mal définis, de plus personne ne le comprend vraiment, du coup on ne lui fait pas vraiment confiance.
Abou la chose Diaby : la force brute, une puissance colossale qui cache une sensibilité qui fait des ravages.
Jérémy Mr Fantastique Toulalan : capable de s’étirer à volonté pour intervenir partout à la fois, les cheveux grisonnants, cerveau de la bande.
Franck la torche Ribéry : capable de voler de mettre le feu, manque cruellement de discernement, un talent certain pour faire partir les efforts des autres en fumée.
Sydney la femme invisible Govou : a le pouvoir de disparaître.
Le point sur le groupe
Déja joués:
Afrique du Sud – Mexique: 1-1
France – Uruguay: 0-0
Classement:
1. Afrique du Sud 1 pt (1 bp – 1 bc – +0)
-. Mexique 1 pt (1 bp – 1 bc – +0)
3. France 1 pt (0 bp – 0 bc – +0)
-. Uruguay 1 pt (0 bp – 0 bc – +0)
Restent à jouer:
Mercredi 16 juin: Afrique du Sud – Uruguay à 20h30
Jeudi 17 juin: France – Mexique à 20h30
Mercredi 23 juin à 20h30:
France – Afrique du Sud
Uruguay – Mexique
Perspectives :
Rien n’est perdu, rien n’est joué, pour personne. La qualification se jouera sur deux matchs au lieu de trois, il faudra marquer des buts et ça c’est pas gagné. le Mexique a fait une entame décevante, tout comme l’Uruguay, je les attendais plus forts. la Sudafriquie m’a agréablement surpris mais je n’y crois pas du tout. Le Mexique devrait avoir d’autres intentions dans le jeu que l’Uruguay, peut-être plus d’espaces pour nos attaquants ?
(1) Cadre : n.m. (de Ca : moitié de merde et dre : vieillissante). Vieillerie rigide qu’on met dans son séjour pour faire joli et épater les voisins qui n’y connaissent rien.
Exemple : Anelka et Gallas sont des cadres.