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Le Jardin aux Etoiles : superbe apparence, réalité plus énervante
Publié le 02 juin 2010 par Jean-Luc VautraversEn ce mois de mai, le Jardin aux Etoiles embellit, après avoir bénéficié des précipitations exceptionnelles de la fin 2009 et du début 2010 (voir Merci la pluie, c'est le printemps dans mon jardin !). Le chemin du Levant (à gauche) est bordé de cyprès et de lavandes (voir Comme en Toscane, cyprès alternés sur le chemin du Levant). Leur croissance est toujours réjouissante. Mauvaise surprise toutefois : les liserons ont envahi pratiquement tous les bouquets de lavandes. Qu'a fait Brahim, le jardinier ? Et bien rien du tout ! Après m'avoir donné satisfaction (voir Brahim réceptionne deux oies en grès et récolte les figues de Barbarie), serait-il en train de se relâcher ? La réalité est plus complexe. Brahim a bien travaillé quelque temps dans une pépinière, mais je m'aperçois qu'il ne sait pas ce que représente les soins à donner à un jardin. Planter des racines rouges et des carottes, ça le connaît, participer à l'esthétique telle que je la souhaite, cela le dépasse manifestement.... Il va falloir agir.
La table amazighe du centre (voir Mes deux tables imazighen recouvertes de verre m'ont été livrées) a servi au premier repas que Marianne et moi avons dégusté au Jardin aux Etoiles : du poisson (Agadir : calamar, sole, raie et rascasse pour quelques euros), simplement grillé sur une petite installation provisoire. Les verres à cognac n'indiquent pas le type de boisson qui a accompagné le poisson ! L'explication est plus prosaïque : se trouvant encore dans les cartons du déménagement (Arrivée à Ouled Teima de mon chargement en provenance de Suisse), ces verres étaient simplement les plus accessibles. Coloré par quelques pêches parfumées de Biougra et des roses du jardin, la table a l'air magnifique. L'air seulement ! Car un interstice a été laissé ouvert entre le verre et le cadre extérieur, laissant passer les miettes et autres mouches super sympathiques... Si le patron d'Arganisagalleries, Brahim (Portail amazigh de chez Arganiagalleries : du beau travail d'artisan marocain), entend recevoir d'autres commandes, il a intérêt à poser un joint transparent et étanche !
Rien à redire en revanche quant au travail de la nature, qui a eu le bon goût de faire pousser quelques arbustes sauvages que j'ai bien l'intention de conserver. Celui de droite a été photographié au sud de Dar Tafoukt, juste avant que ma villa ne reçoive sa parure vermillon (Ma Villa prend une couleur rouge éclatante et devient Dar Tafoukt).
J'aime aussi les parterres fleuris qui se sont constitués ici et là, à la faveur des pluies hiverrnales (à gauche). Je ne suis pas certain qu'ils puissent partout être conservés, dès que les températures dépasseront les 30 degrés, ce qui ne saurait tarder.
Du côté des arbres du Souss (50 arbres fruitiers représentatifs de la Vallée du Souss), les fruits se présentent à l'état d'encourageantes promesses. Le papayer du centre et le pêcher de droite calment l'énervement dont je fais état plus haut ;-)
Voici à gauche des citrons beldi, appelés aussi limonettes de Marrakech. On en fait le citron confit, qui entre dans la préparation de nombreux plats marocains, en particulier les tagines. C'est un fruit qui peut aussi donner une confiture originale, ainsi que je l'ai constaté sous http://lalettre.pronatura.com/2010/02/confiture-de-citrons-beldi-ou-bergamotte.php
Cet arbuste, et avec lui de nombreux autres, a besoin d'être taillé. Il faudra également l'expliquer à Brahim... Les amandes du centre me font particulièrement plaisir, de même que les grappes de raisin en train de se constituer sous la pergola de Latifa (Ma première récolte de fruits, celle de l'été 2009 ). Je me réjouis de les déguster...
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