Le départ des 200 communistes "réformateurs" me fait penser à cette remarque de José Corti sur Paul Eluard dans ses Souvenirs désordonnés : "Après la Libération, il ne demeurait plus attaché à ses camarades que parce que, s'il avait perdu la foi (Parti, mon Parti), il ne se reconnaissait pas le droit d'ébranler la leur, leur seul soutien." Cette amitié profonde, ce respect des militants qui continuaient de croire et de se battre malgré tout fut sans doute un des ciments de ce Parti qui n'en finit pas de mourir, dont les derniers lambeaux s'abandonnent à un populiste, ex-trotskyste (Mélenchon) pour on ne sait quelle aventure qui ne les mènera sans doute pas très loin.