Oh lalalalala, les bleus, après avoir perdu contre la Chine, la France perd un à zéro contre les Chinois, non mais on croit rêver, la Chine qui n’est même pas une nation de football et qui bat les champion du monde, les champions d’Europe 1998, les Français sont tombés sur la tête, et je ne parle pas des quolibets et des petites blagues en coin, du tout venant dans la rue et les bistrots.
Hier, je me réjouissais, l’équipe de France allait peut-être redorer son blason, ma fille me demanda même :
- - Tu es pour qui Papa ?
- - Pour la France évidemment.
- - Et bien moi, je suis pour le Paraguay.
- - On verra, que le meilleur gagne.
Et pourquoi était-elle pour le Paraguay, hier elle ne savait même pas que ce pays existait :
- - Papa c’est où le Paraguay ?
- - En Amérique Latine entre la Bolivie, le Brésil et l’Argentine.
- - C’est loin de chez Gabriella ?
- - Un peu oui, Gabriella vient d’Équateur plus proche du Mexique.
- - Ah ! Mais c’est quand même pas loin de chez elle.
- - C’est plus près de chez elle que de chez nous si tu veux savoir.
- - C’est bon, je suis pour le Paraguay.
Hier soir elle était ardente supportrice d’un pays qu’elle ne connaissait pas, et ce que je trouvais touchant c’était sa fraicheur par rapport aux règles du football qu’elle ne connaissait pas.
- Papa ça veut dire quoi si le gardien Français il sort avec la balle après cette ligne ?
- - Normalement ça veut dire corner mais l’arbitre ne l’a pas vue. On a de la chance, j’espère que ça ne va pas recommencer comme avec la main d’Henry contre les pauvres irlandais, parce que les victoires de la honte, ça commence à bien faire. Je voudrais bien un beau match avec de belles actions, bien jouées et méritées.
- - Oh oui, moi aussi.
Le match avait pourtant bien commencé, je retrouvais une bonne équipe qui se faisait des passes structurée, et qui aurait très bien pu marquer au moins un but, mais quelque chose ne fonctionnait pas, les joueurs paraguayens étaient mous mais capables d’accélérations stupéfiantes et de mise en danger de notre camp, il ne fallait certainement pas minorer une équipe qui pouvait se montrer redoutable.
J’étais très attentif durant la première mi-temps, puis lorsque la seconde mi-temps a commencé, je me suis endormi. Je me suis endormi, moi qui attendait ce match d’ouverture comme des millions de Français… « Encore une fois, il n'y a pas de joueur assuré de tout jouer jusqu'au bout » déclarait R. Domenech, et moi je devais être l’unique spectateur français qui n’a pas assuré de voir ce match jusqu’au bout, il faut dire que deux cartons jaune en première mi-temps, ça faisait beaucoup pour les Français qui sont tout de même réputés pour leur fair-play, les temps changent…
J’ai observé nos joueurs, de bons joueurs, tous dans les meilleurs clubs européens et peut-être est-ce la faille de l’équipe de France, celle de n’avoir que de bons joueurs.
Notre équipe est composée des meilleurs joueurs du monde, bien payés, adulés disposant de club de supporters endiablés et il me semble que cela leur donne une grosse tête, beaucoup d’Ego, d’arrogance, la même qui les pousse à se croire supérieurs et indispensables sans penser un seul instant à l’équipe, et a développer l’esprit de groupe.
Je me souviens d’un certain Michel Platini, un champion exceptionnel pour deux raisons, la première, c’était un joueur hors pair, la seconde c’était un meneur d’homme et tout ce qu’il faisait il le faisait avec et pour l’équipe, or, je ne vois pas de joueur, pas de meneur dans cette équipe de France, je ne vois que des individualités.
Regardez N. Anelka, on ne le voit pas, il est avant-centre, et il ne parvient pas à marquer de but, devrait-on le comparer à Zidane qui marquait et faisait marquer ? Pourtant, lui non plus n’avait pas vraiment l’esprit d’équipe, mais il marquait. Mais il en va de même pour de nombreuses individualités de l’équipe qui nous montrent qu’elles ne sont pas capables de s’entendre suffisamment pour marquer des buts, car c’est bien l’objectif d’un match, marquer des buts. Gourcuff, par exemple, sur ses coups de pieds arrêtés, on le croirait à l’entrainement, et pourtant c’est un joueur remarquable.
Nous avons des joueurs formidables à qui il ne manque qu’une chose, le feu, la flamme intérieure qui motive un joueur pour devenir le membre d’un corps qui ne peut fonctionner sans les autres.
Nous vivons une époque formidable…