Homme de gauche, de convictions, Oliver Stone n’a jamais caché son intérêt pour l’Amérique Latine. Ce fut tout d’abord avec son film Salvador (1986) où il était question des escadrons de la mort au Salvador et du rôle des USA à leur propos. Puis il y eut quelques documentaires : Commandante et Looking for Fidel. En attendant la sortie pour septembre 2010 de la suite de Wall Street (actualisé aux mœurs financières de notre époque) , les américains vont pouvoir dès ce 25 juin jeter un œil sur les pérégrinations d’Oliver Stone en Amérique du Sud. South of the Border a pour héros « démocratique » principal Hugo Chavez, président du Venezuela. Dès 2009 Stone s’est rendu plusieurs fois sur place pour interviewer et tenter de comprendre la politique et la manière de gouverner du leader vénézuélien. Très vite il prend fait et cause pour ce qui, à son avis, symbolise un axe du bien, de progrès sociaux et politique qui s’étendrait à bien d’autres pays sud américains. Parmi les autres dirigeants approchés par le réalisateur on trouve : Evo Morales (Bolivie), Lula da Silva (Brésil), Cristina Kirchner (Argentine), Fernando Lugo (Paraguay), Rafael Correa (Équateur), et Raúl Castro (Cuba). Stone tente ainsi de dénoncer l’ignorance dans laquelle on laisse le peuple des États-Unis concernant les progrès considérables accomplis par les américains du sud. «Ils vont dans le même sens, reprenant la vision de Bolivar d’unir l’Amérique latine pour en faire une puissance aussi forte que l’Amérique du Nord.»
Si le film d’Oliver Stone a le mérite de mettre en avant la complexité et les discutables agissements des États-Unis à l’égard des pays d’Amérique latine, on peut tout de même lui reprocher une vision peut-être trop sélective de ces dirigeants qui certes ont tendu une main vers la démocratie mais ne sont toujours pas, pour la plupart, irréprochables dans leur manière de gouverner leur pays.
En bande annonce :
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble