Un jour BP a réussi à boucher la fuite, le temps de calmer l’opinion populaire américaine, un autre le pétrole s’écoule plus densément encore dans l’océan. Les annonces sont sans cesse contradictoires et malheureusement la réalité de l’écosystème ne tient pas compte des stratégies de communication propres à la démocratie américaine.
Les photographies de Charlie Riedel confirment l’étendue du désastre. Un désastre qui aurait d’ailleurs pu être évité si tant est que le groupe anglais BP ait investi un peu de ces milliards de dividendes dans la sécurité des forages. Le photographe américain a cherché à montrer toute l’horreur d’une nature mise à sac par l’être humain, trop occupé à augmenter ses bénéfices.
La destruction de l’environnement dans lequel les générations futures seront censées se développer n’est pas assez digne d’intérêts immédiats pour que le grand capitalisme s’en préoccupe. Mais plus grave encore s’il en est, cette catastrophe reflète une fois de plus l’abandon des Etats devant les puissances industrielles. Même si les intérêts privés ont encore de beaux jours devant eux, ces oiseaux mazoutés pourraient bien annoncer une ère aux allures apocalyptiques.
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