Magazine Société
À la crise économico-financière majeure qui sévit sur le monde, s’ajoute maintenant une crise écologique d’une ampleur jamais connue, à savoir la marée noire du Golfe du Mexique. Lorsque nous portons un regard un peu attentif aux espèces vivantes qui peuplent la planète, toutes – sauf l’homme – vivent grâce à un équilibre permanent qu’elles maintiennent en permanence avec leur environnement et la planète. Seul l’homme, se prenant pour un démiurge, fait fi des désordres qu’il introduit dans le milieu où il vit au risque de le détruire et de se néantiser lui-même. Cela relève d’une stupidité confondante qui pourrait bien être « le propre de l’homme » et non pas le rire, comme semblait le penser naïvement Rabelais ! La course aux armements nucléaires est déjà un signe que la destruction de l’humanité ne fait pas reculer l’homme dans ses instincts meurtriers. La folie de l’argent est un autre signe, qui voit des individus ne pas hésiter à semer la panique, la pauvreté, la révolte, la catastrophe pour pouvoir accumuler des richesses dont ils n’auront jamais l’occasion de jouir totalement. Cette même frénésie de l’accumulation de richesses pousse les hommes à des activités follement dangereuses comme de percer des réservoirs d’énergies fossiles dans les endroits les plus inaccessibles, en encourant tous les risques et en les camouflant par le mensonge, qu’il soit réel ou par omission volontaire, faute d’être capable de les maîtriser. À vrai dire, le propre de l’homme c’est un mélange mortel d’égoïsme forcené, de xénophobie (la peur des autres), et de cupidité. C’est ce qui explique le mieux l’impossibilité qu’ont les responsables politiques de tous pays de s’entendre sur des règles qui s’imposeraient à tous. Oubliant volontairement que la mondialisation existe, non seulement dans le monde de la finance, mais également dans l’extension de la crise et de la dépression (la pollution des côtes américaines impacte le montant des retraites des Britanniques !), chacun se croyant (ou faisant semblant de croire être) à l’abri des autres, fait des choix de gouvernement de court terme et uniquement nationaux voire protectionnistes, repoussant par là même toute chance de résoudre la crise mondiale. Pour le moment, tout le monde se drogue d’enthousiasme footballistique pour éviter de voir lucidement l’avenir.