Depuis longtemps, les préoccupations liées à la culture et l'identité de l'entreprise ont permis de mieux comprendre les organisation que constituent les entreprises. La culture d'entreprise est composée des valeurs, des mythes, des signes, des symboles, des rites...
Déjà, à la fin des années 60, la théorie et la pratique du développement des organisations, du changement social, insistait sur le fait que l'entreprise est un système social complexe. L'importance actuelle accordée à la culture d'entreprise s'explique, entre autres, par le développement des méthodes de planification qui conduisent l'entreprise à réfléchir à sa finalité.
La notion de focalisation
Processus par lequel les aspirations et les actions des membres d'une même entreprise convergent vers un même éléments.
La typologies qui en résulte distinguent 3 types d'entreprises qui ont toujours existés :
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celles qui focalisent sur le meneur : chef d'entreprise charismatique, seul moteur des développements stratégiques aux yeux des membres de l'entreprise
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celles qui se polarisent sur une activité, un produit historique : la réalisation de l'activité concernée est au centre de toutes les préoccupations
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celles pour qui les modes et les procédures de gestion vont constituer l'ossature de la focalisation : tous les aspects du comportements des membres de l'organisation en sont affectés
Culture d'entreprise et culture externe
La culture d'entreprise est sans doute influencée par la culture externe.
Considérons 3 exemples.
Aux États-Unis
La culture américaine est souvent symbolisée par la statut de la liberté (qui représente le travail, la dignité de l'ouvrier et la défense du bien). La réussite est le fruit du travail, on n'a rien sans rien, il n'y a pas de fatalité, il faut être productif... Le management américain s'appuie sur un certain nombre de croyances et de valeurs enracinées au plus profond de l'être. Elles font parties de la culture et tous les considère comme normales.
Comme croyances et valeurs on peut citer par exemple : la maitrise de la destinée, la vision de l'entreprise indépendante comme instrument d'action économique et social, la sélection du personnel fondée sur le mérite, les décisions fondées sur une analyse objective, un partage de la prise de décision entre différents acteurs, une recherche constante du progrès.
Au Japon
Le groupe prime sur l'individu. La culture est faite de respect de la hiérarchie, d'une recherche de l'intérêt commun. C'est une culture du consensus en valorisant l'harmonie et l'égalitarisme. Cette culture a donné naissance à une pratique de management : la « stratégie de la comète ».
En France
On trouve au niveau de la culture :
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l'identité individuel : goût pour la compétition, défiance par rapport au pouvoir et à l'autorité, égocentrisme et individualisme, besoin de perfection théorique avec une difficulté de passer à l'action (même si le succès de l'auto-entrepreneuriat fléchi cette tendance), goût de l'excitation, esprit de contradiction, attente de reconnaissance affective plus grande que l'attente de reconnaissance sur la compétence...
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l'identité collective : valeur du diplôme, n'aime pas ceux qui gagnent, ne pas prendre de plaisir en travaillant, valorisation du court terme sur le long terme, le changement est nécessairement une révolution, besoin de créer des lois à partir des faits...
Ajoutons également l'importance des cultures régionales ou locales qui influencent différemment les entreprises en fonction des régions et des lieux de localisation.
La culture d'entreprise est également composée de cultures internes, variétés de micro-cultures produits des cultures de chaque groupe qui compose l'entreprise, liés au métier, à l'implantation géographique, à la formation, à l'ancienneté...