C'est un jeune trio qui prend possession de la petite scène. Une guitare acoustique, une guitare électrique et une batterie, et pour lier le tout, des aspirations entre folk, pop mais le tout avec une bonne dose de psychédélisme. Il y a de la reverb dans la voix, par ailleurs assez enfantine, mais les mélodies alternent drôlement bien entre les grandes plages contemplatives, les redescentes violentes et les passages plus nerveux. Le set d'une grosse demi-heure est passé finalement bien vite, et ça, c'est bon signe : mention très bien pour Alba Lua.
Le MySpace de Alba Lua
Les suivants ne sont autre que le groupe Osso Bucco. Il n'y a pas que la scène qui change, puisque le trio joue fort, très fort. C'est du gros stoner, joué à fond de caisse, inspiré fortement par les incontournable Queens of the Stone Age. Ça envoie sans temps mort, le batteur est un véritable métronome, la basse est puissante et les riffs de guitare ont tout d'attaques de bûcheron énervé. Est-ce qu'il y aura eu des temps morts ? Pas vraiment. Des temps faibles ? Pas vraiment non plus. Après, j'ai quand même trouvé ça assez étouffant, mais c'est le style qui veut ça..
Le MySpace de Osso Bucco
J'avoue avoir loupé la prestation de M.Botibol (que j'ai déjà vu plusieurs fois en concert), le temps de me désaltérer et aussi de quitter la chaleur intense qui règne dans la salle. Pause bière donc, et retour pour Hey Hey My My, qui vient de sortir un peu à la surprise générale un nouvel album, "A Sudden Change of Mood". Le quatuor est donc sur scène pour une grosse heure, très pop-rock, mélodique mais peut-être un peu trop sage. C'est très loin d'être déplaisant, la musique du groupe va piocher dans toute la scène indie US et anglaise : le spectre est large, de Weezer à The Shins en passant par Supergrass, tout est là pour faire un bon concert, et c'est le cas, mais il m'a manqué en permanence un petit quelque chose, une prise de risque plus marquée, un je-ne-sais-quoi qui m'aurait franchement séduit. Un bon moment, mais...
Le MySpace de Hey Hey My My
Le groupe suivant sur la liste est Mars Red Sky. Le lineup ne peut être inconnu aux amateurs de concerts sur Bordeaux, puisque l'on y retrouve Julien Pras, qui ajoute donc un nouveau projet à ses occupations (solo, Calc, Victory Hall), mais aussi Jimmy Kinast, qui bosse chez 3C (tourneur de... Hey Hey My My)., avec un batteur en sus Et là, ça ne rigole plus du tout. Drones de guitare, rythmiques ultra massives, ambiance plombée, le son du groupe a cet effet hypnotique, comme si une grosse chape de plomb était tombé sur le public. Pas de chichis, on est sur le territoire de Sunn O)) par exemple. Très impressionnant, vraiment.
Le MySpace de Mars Red Sky
Pour ma part, je suis parti après cette prestation, car j'ai déjà vu The Automators plusieurs fois, et que je sais que ça ne m'aurait pas aussi impressionné que le trio précédent. Je pars, quitte mes compagnons de concert du soir (Béatrice, Seb, les filles de Muzzart), et espère une nouvelle soirée Volcanik, pour une nouvelle éruption que j'espère aussi variée et intéressante que ce soir.